Hellboy BPRD T.1 . 1952 - La chronique BD

Résumé :

En 1952, le danger nazi semble écarté... Mais en Amérique du Sud, certains remous étonnent, attirent l’attention de la toute nouvelle brigade du professeur Bruttenholm. Un commando est envoyé en mission, et c’est la première d’une jeune recrue. Ce bleu est tout rouge, et il se nomme Hellboy...

© Delcourt

Notre avis :

L’univers de Mike Mignola semble sans fin, dans le bon sens du terme. Autour de son icône diabolique se tissent des personnages, des destins, comme celui de Sledge Hammer en 1944. C’est en 1952 que se situent les débuts de la BPRD, et ceux de Hellboy comme agent. Adulte, son ton caustique et son ironie étaient impayables, adolescent, son air nonchalant et blasé l’est tout autant. En retrait, le héros laisse la part belle aux autres personnages secondaires, qu’ils soient héros ou méchants, et c’est tant mieux. Les auteurs n’ont pas forcé pour créer une ambiance et une histoire : un problème en Amérique du Sud qui paraît louche, voire surnaturel ? Pas de soucis, les États-Unis ont la solution toute trouvée, un commando du paranormal ! Mais qui se cache derrière un monstre sanguinaire et qui effraie de braves paroissiens ? Une prison forteresse abandonnée mais hantée en sommet de colline ne peut être qu’un refuge de braves nazis avides de reconquérir le monde...

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Certes, les éléments ne sont pas innovants, les recettes font déjà vu mais étrangement on ne se lasse pas de voir Hellboy prendre des murs et des poings dans les cornes, et bon, une armée de zombies nazis robotisés, accompagnés de singes mutants, il fallait oser. Cela donne un premier tome mi-sérieux, mi-ironique... finalement à l’image de l’univers. D’ailleurs, le scientifique fou nazi est tellement fou, que même les autres nazis cachés un peu partout dans le monde (mais surtout en Argentine) ne souhaitent pas s’allier avec lui. Mais à côté de cette intrigue rocambolesque, il y a l’atmosphère du petit village des plateaux, avec son curé en quête de rédemption, la vieille mystique et le jeune garçon courageux, il y a les compagnons de Hellboy, qui ont chacun une petite histoire... Ces petites histoires font presque oublier que ce n’est que le tome 1 de cette fusion HellBoy/BPRD, et qu’il y aura d’autres volumes complémentaires... Et la fin de l’album laisse penser qu’une trame plus développée et réfléchie devrait voir rapidement le jour autour du professeur Bruttenholm et de son petit protégé.

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Comme toujours, le dessin est soigné, classique mais classe, les contrastes noir et rouge appuyés pour un rendu qui satisfera tout bon amateur du monde de Mignola. Sans forcer, cette nouvelle série démarre tranquillement pour faire revivre l’adolescence du héros Hellboy, confronté au monde fluctuant de l’après Seconde Guerre mondiale. Un monde qui n’est pas dénué de danger, et d’humour bien évidemment.