Le 6 novembre 2018
- Scénariste : Max Landis >
- Dessinateurs : Giuseppe Camuncoli, Cliff RATHBURN
- Coloriste : Jean-François BEAULIEU
- Collection : Contrebande
- Genre : Fantastique, Fantasy , Science-fiction
- Editeur : Delcourt
- Famille : Comics
- Date de sortie : 5 septembre 2018
Un cocktail incongru de chevaliers légendaires et voyageurs spatio-temporels.
Résumé : Les chevaliers de Kelodia sont la fine fleur de leur pays. Quatuor légendaire, ils mettent en déroute les ennemis du royaume, des hordes de barbares seulement grâce à leur réputation. Mais pour ces protecteurs de la vallée d’Émeraude, le destin chevaleresque va basculer le temps d’une nuit inexcusable, puis d’une rencontre inexplicable.
Après un gros premier chapitre à la façon des légendes arthuriennes, il était bizarre de voir le prologue épique se transformer petit à petit en parodie de roman de voyage dans le temps. Un escroc venu du futur, adepte de l’insulte facile et humiliante, va malmener la brochette de héros, dont la fierté n’a d’égal que l’épée. Pas question cependant de tomber dans le comique, la mort de l’un d’eux ramenant tous à la raison, et au sérieux... mais pas trop. Dinosaures, pistolets et champs de force s’ajoutent pour former un cocktail débridé, difficile à prendre vraiment au sérieux, avant que le dernier chapitre n’offre un peu d’ordre et de légitimité à la lignée chevaleresque du début, notamment un épilogue sympathique qui achève une histoire pas loin au final d’un conte. Un conte moderne, pastiche et un peu hommage, pas loin du ton d’un premier Valérian, d’un roi Perceval à la sauce Guy Ritchie, qui aurait dérapé un peu vers la série Z, mais dans le bon sens du terme !
© Delcourt
Les amateurs de comics auront peut-être reconnu le style anguleux de Camuncoli, qui s’est visiblement bien fait plaisir en mixant raptors, vaisseau spatial, T-shirt rock et heaumes médiévaux dans un même album. Curieusement, l’outrance du scénario ne s’accompagne pas d’une exagération graphique, puisque hormis quelques couleurs chatoyantes et dinosaures par ci et par là (ce qui est déjà pas mal en fait...), le reste n’a rien d’extravagant. Village médiéval charmant, forêt plutôt agréable, même le méchant, avec son look punk, n’est pas un avatar démoniaque attendu, et il convient de reconnaître une certaine sobriété dans certaines pages. Un mélange inexplicable mais bel et bien efficace.
© Delcourt
Solide histoire intégrale, Green Valley est un mélange inattendu, un peu loufoque par certaines aspects, mais finalement une bonne aventure de chevalier, davantage qu’un thriller spatio-temporel, avec un petit humour en bonus. Bref, un concentré de culture américaine comme on en redemande.
242 pages - 18,95€
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