Le 12 février 2015
- Scénariste : Jeff Lemire>
- Dessinateurs : Andrea Sorrentino, Denys Cowan
- Collection : DC Renaissance
- Genre : Action , Super héros
- Editeur : Urban Comics
- Famille : Comics
- Date de sortie : 1er octobre 2014
Oliver Queen en apprend plus sur son père, les Outsiders et la guerre civile qui les déchirent. Il va devoir affronter son propre passé pour trouver sa place dans cette guerre et devenir le véritable super-héros qui est en lui.
Résumé : Oliver Queen a découvert les secrets de son père, les Outsiders et leur guerre civile, l’amante de son père Shado et sa demi-sœur enlevée et élevée par l’assassin de son père. Pressé de toute part pour prendre le rôle qu’on attend de lui dans cette guerre, Green Arrow doit affronter son propre passé : l’île sur laquelle il a été piégée si longtemps et qui le hante encore. Pendant ce temps là, les gangs de Seattle sont toujours assaillis par le mystérieux Dragon et un ancien allié de Green Arrow sort de l’ombre pour reprendre la ville en main.
Notre avis : Jeff Lemire continue en fanfare la remise à plat de l’univers de Green Arrow et son adaptation avec brio à un univers plus moderne et urbain. On continue donc sur la construction de la mythologie de ce héros que sont les Outsiders. Maintenant que le principe des différents clans totémiques (un clan est symbolisé par une arme. Le chef de clan possède une arme mythique associée : hache, poing, flèche, etc) et la guerre civile qui les divise sont bien établis, Green Arrow va devoir y trouver sa place dans tout ça. On pourrait penser que pour son avenir comme justicier, il aurait pu accepter son rôle de chef de la Flèche mais non il ne cède pas à cette facilité et assure son indépendance et son individualité vis-à-vis de son passé et des Outsiders.
Le plongeon forcé dans le passé d’Oliver et son épreuve sur l’île est intéressant. Le tome 1 laissait entendre que cette épreuve avait fait de lui Green Arrow. Ce n’est pas faux mais pas complet. Ce séjour forcé sur cette île montre une facette sombre, torturée qui achève la découverte du personnage d’Oliver. On comprend comment il a été forcé de grandir et de devenir Green Arrow : pour survivre pas par idéal. En fait si Green Arrow est devenu un justicier c’est plus par son bon fond et sa bonne éducation (on appréciera ici le flashback introductif où apparaît la mère d’Oliver) et parce que l’île avait fait du lui un homme d’action. Il ne pouvait plus être le jeune fils de riche insouciant qu’il était ; il n’y avait plus de retour en arrière possible pour lui.
Cette confrontation avec son passé douloureux et les révélations qu’Oliver y trouvera offrent aussi une réflexion sur l’ambition et ce qu’elle peut pousser un homme à faire. Le lecteur sera autant intéressé par l’explication donnée sur les origines de la transformation d’Oliver en Green Arrow qu’il sera choqué par les raisons derrière tout ça.
On sent indéniablement qu’avec la manière dont Oliver prend son indépendance vis-à-vis du passé de son père, du sien et des Outsiders désormais menés par Magus, Jeff Lemire fait que la boucle est bouclée. La base de ce nouveau Green Arrow est bien établie et on s’attend désormais à suivre ses véritables aventures.
La guerre des Outsiders tient en haleine et l’action est omniprésente dans ce tome en se combinant parfaitement avec les révélations qu’on y découvre. La question de Komodo trouve sa fin, les Outsiders règlent leurs comptes et le monde échappe de peu à la domination tyrannique de certains. Un mélange équilibré et efficace qui redonne un sérieux coup de jeune au personnage de Green Arrow. Le fait que cela soit en lien avec sa nouvelle adaptation télévisée peut cependant faire craindre une faible durée de vie à ce run (dont la fin semble déjà prévue...). Plusieurs protagonistes comme Dragon, Butcher et Shado ne servent que d’aides pour développer la seule histoire d’Oliver et ne semblent pas avoir plus d’avenir dans cette refonte.
Toute ce remaniement se base aussi sur le visuel très particulier et énergique de Andrea Sorrentino qui est pour beaucoup dans le dépoussiérage du super-héros. Un découpage très particulier des cases avec des encarts mettant en avant certaines actions ou impacts donnent une touche unique à ce run. Un trait dur ancre bien le personnage dans cet univers urbain, et une mise en couleur toute aussi particulière arrive à faire passer les costumes des héros (même le loup que porte Green Arrow).
Un tome encore très efficace, indissociable du premier pour une compréhension parfaite de l’histoire, pour une réhabilitation du Green Arrow réussie.
176 pages - 17.50€
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Galerie photos
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