Le 29 octobre 2020
- Dessinateur : OZAKI Kaori
- Collection : Tonkam Seinen
- Genre : Seinen
- Editeur : Delcourt
- Famille : Manga
- Date de sortie : 10 juin 2020
- Durée : T.1
Retour au bercail entre sentiments difficiles et harcèlement.
Résumé : En revenant dans sa ville natale après un détour par Osaka pour le collège, Tsugu pensait retrouver son groupe de copains d’enfance, Yushin, Asari et Sora en tête, comme elle pleins d’enthousiasme et de vie. Si les retrouvailles sont sympathiques, la façade joyeuse va rapidement laisser place à des amitiés craquelées voire tabassées…
En démarrant les premières pages par une tentative de suicide, il était dit que Kaori Ozaki voulait provoquer d’abord de la surprise, mais aussi et surtout de l’indignation. Son seinen Golden Sheep sera donc dans la même veine que Our Summer holiday, peut-être plus mature encore, surtout si les prochains volumes confirment ce ressenti propre à l’autrice. Avec son héroïne vivace, musicienne et sociable, tout semblait partir du bon pied dans cette histoire de retour au pays. De là à parler de cauchemar pour la protagoniste, il ne faut rien exagérer, mais c’est plutôt pour un garçon, maltraité par son ancien meilleur ami, englué dans une famille qu’il ne veut pas embêter, que penche l’empathie. En effet, le prologue, prolepse choquante, met en valeur ce personnage, pour qui l’héroïne sera une véritable bouffée d’oxygène, et même si les apparences laissent place au ressentiment, la jalousie et la haine ; on sent bien qu’au bout du compte, l’espoir et l’amour finiront par triompher, pour chacun du quatuor de jeunes gens.
Kaori Ozaki / Delcourt-Tonkam
Le dessin est, à l’image de ce que propose Ozaki, plein de vie, avec des traits arrondis, généreux, des adolescents charmants malgré de rares défauts, une campagne attrayante et des lieux plus chaleureux que froids. C’est cela aussi qui participe à donner à Golden Sheep ce soupir de soulagement tout au long de la lecture, même quand le harcèlement moral devient physique, même quand une amie se trouve trahie… La joie, la persévérance trouvent ainsi, grâce au graphisme, toujours un moyen de s’immiscer dans le ressenti du lecteur, qui ne peut que plaindre ou comprendre les différents personnages, qu’il sent n’être jamais vraiment foncièrement méchants.
Kaori Ozaki / Delcourt-Tonkam
Avec sa statue de bélier doré, l’autrice a réalisé une jolie métaphore sur les liens d’amitié, qui peuvent se déliter ou se couper selon l’éloignement ou les aléas de la vie. Pour autant, comptez sur elle pour proposer une source d’espoir à chaque fois, et c’est bien là l’essentiel.
240 pages - 7,99 €
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Galerie photos
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