Gianni et les femmes - Le test DVD

Aucun cynisme dans le savoureux deuxième film de Gianni Di Gregorio, mais un délicieux humour désabusé. A quand le suivant ?

L’argument : Gianni, la soixantaine éclatante, fait preuve d’un dévouement exceptionnel : il est au service de son épouse, femme active débordée, de sa fille adorée, du fiancé de sa fille qui a élu domicile chez lui, et surtout de sa vieille mère, noble déchue qui s’obstine à vivre au-dessus de ses moyens. Un jour, son ami Alfonso lui ouvre les yeux : tous les hommes de sa génération, malgré leurs airs respectables, ont une maîtresse. Gianni tente alors de changer les choses…
Il y a Gabriella, l’inaccessible, désirée de longue date, Valeria, son merveilleux premier amour, la sublime Cristina, aide à domicile de sa mère, et l’infinité des femmes qui peuplent le monde…
Gianni, tel un vieux moteur qui se remet en marche, fait du boucan, de la fumée, mais peine à passer la seconde…

Notre avis : Sous des dehors nonchalants, cette fausse suite de Pranzo di Ferragosto - Le déjeuner du 15 août est aussi drôle que le (tardif) premier opus de Gianni di Gregorio. Un humour franc, désabusé mais dénué de cynisme, n’y cède jamais totalement le pas à une mélancolie pourtant bien présente. Toutes les actrices sont épatantes, à commencer bien sûr par l’irrésistible Valeria de Franciscis, en passe de devenir une véritable star à 95 ans.
Gianni et les femmes
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Le DVD
Gianni et les femmes - Le DVD
Après avoir approché les 100 000 entrées en salles, le deuxième film de Gianni Di Gregorio est disponible en DVD à partir du 4 janvier 2012 dans une édition simple mais irréprochable.

Les suppléments

Un sympathique making of de 18 minutes prolonge agréablement notre vif plaisir de spectateur. On assiste au tournage de quelques scènes particulièrement savoureuses qu’on est surpris de revoir sous un angle différent.
Des bribes d’interviews à chaud témoignent de l’ambiance d’improvisation chaleureuse que Gianni di Gregorio a su installer au sein de son équipe et qui irrigue le film, lui donnant sa liberté de ton bienvenue et sa respiration jamais artificielle.
Image

Le chef opérateur Gogò Bianchi a su capter admirablement les couleurs et la lumière de l’été romain. Le report est exemplaire et rend pleinement justice à son travail. L’image, jamais agressive, est d’une stabilité et d’une netteté à peu près irréprochable.
Son

Il fallait bien un dolby Digital 5.1 pour nous griser des compositions entraînantes du duo Stefano Ratchev & Mattia Carratello et nous immerger dans l’ambiance estivale de la Rome des beaux quartiers.