Fremont - Babak Jalali - critique

Critique : La jeune femme, qui vit seule, a pour seule amie une collègue de travail, qui se démène pour lui trouver un petit ami. Marquée par son passé, elle cherche d’abord sans succès un rendez-vous chez un psychiatre.
Sa vie va changer quand le patron asiatique de la fabrique de cookies lui proposera de remplacer une collègue qui vient de décéder. Sa nouvelle fonction consiste à rédiger des prédictions sur de petits papiers insérés dans les biscuits. Dans le même temps, elle va obtenir une consultation chez un psychiatre pour le moins iconoclaste.

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Loin de proposer un drame sur l’insertion des réfugiés ayant fui leur pays, le récit s’attache à suivre le parcours doux-amer, agrémenté d’un humour subtil et original, de cette jeune femme douce, mais finalement très volontaire. Le tout, par son décalage permanent, sans occulter les problèmes, s’éloigne de tout misérabilisme.

On pense à Aki Kaurismäki dans la façon décalée de traiter ironiquement des personnages pourtant confrontés a des situations dramatiques, ou encore à Jim Jarmush pour l’ambiance et l’utilisation d’un très beau noir et blanc.

Porté par une étonnante Anaita Wali Zada, journaliste de métier dont c’est le premier rôle, le film, mine de rien, met bien le doigt sur le sort délicat des réfugiés et sur les difficultés liées à leur insertion dans la société américaine.

Le film a reçu le Prix du Jury ex æquo au Festival de Deauville 2023.