Le 25 octobre 2018
L’introduction de l’une des franchises les plus lucratives de l’histoire du cinéma, sans le second degré ni la folie qui caractériseront ses suites.
- Réalisateur : Rob Cohen
- Acteurs : Vin Diesel, Michelle Rodriguez , Paul Walker, Ted Levine, Jordana Brewster, Rick Yune
- Genre : Action, Policier
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Universal Pictures France
- Durée : 1h47mn
- Date télé : 28 mai 2024 20:55
- Chaîne : RTL9
- Box-office : 1 070 360 entrées France / 172 630 entrées Paris Périphérie / 144 533 925 $ de recettes (USA)
- Titre original : The Fast and the Furious
- Date de sortie : 26 septembre 2001
- Voir le dossier : La saga Fast & Furious
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Résumé : La nuit tombée, Dominic Toretto règne sur les rues de Los Angeles à la tête d’une équipe de fidèles qui partagent son goût du risque, sa passion de la vitesse et son culte des voitures de sport lancées à plus de 250 km/h dans des rodéos urbains d’une rare violence. Ses journées sont consacrées à bricoler et à relooker des modèles haut de gamme, à les rendre toujours plus performants et voyants, à organiser des joutes illicites où de nombreux candidats s’affrontent sans merci sous le regard énamouré de leurs groupies. A la suite de plusieurs attaques de camions, la police de L.A. décide d’enquêter sur le milieu des street racers. Brian, un jeune policier, est chargé d’inflitrer la bande de Toretto, qui figure, avec celle de son rival Johnny Tran, au premier rang des suspects.
Critique : Prenez Point Break, gardez le jeune flic légèrement borderline infiltré au sein d’un gang de braqueurs, remplacez les surfeurs par des pilotes ultra testosteronés aux volants de bolides sur gonflés et à l’esthétique franchement douteuse. Emballez le tout avec un maximum de jeunes filles dévêtues, vous obtenez Fast and Furious premier du nom, The Fast and the Furious de son titre original.
Sorti en salles en 2001, le premier volet de l’une des sagas qui compte désormais le plus dans le paysage des blockbusters hollywoodiens franchisés ne présageait en rien du succès commercial (et même critique) colossal obtenu par ses suites des années plus tard.
- © 2001 Universal Studios. Tous droits réservés.
Aux manettes, nous retrouvons Rob Cohen. Le metteur en scène de Dragon, l’histoire de Bruce Lee et Daylight entre autres, se trouve au début des années 2000 dans la période la plus faste de sa dispensable carrière (il enchaînera ensuite avec la réalisation de XXX, avant de quasiment disparaître de la circulation et d’effectuer son retour en 2017 au volant de Hurricane, atroce nanar). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le film porte l’empreinte de son réalisateur, principalement pour le pire : convenu, occasionnellement ludique et exagérément flashy. La quintessence du cinéma de Rob Cohen distillée en 1h50, une durée bien trop longue compte tenu de ce que le métrage raconte.
Nous assisterons tout de même à la formation de ce qui deviendra le duo iconique de la saga. Paul Walker, quasi inconnu jusque la (il avait déjà tourné sous la direction de Cohen dans Skulls) campe Bryan O’Conner, jeune policier un peu foufou contraint de se rapprocher, dans le cadre de sa mission d’infiltration, de Dominic Toretto, incarné par Vin Diesel dans ce qui sera, même s’il ne le sait pas encore, le rôle de sa vie (l’acteur et la franchise tournant difficilement l’un sans l’autre, du moins jusqu’à nos jours). Après une apparition dans Il faut sauver le soldat Ryan et son premier semi-succès dans le rôle de Riddick avec Pitch Black, Diesel tente de se bâtir une carrière à grands coups de rôles physiques, avec regards froids et musculature apparente quoi qu’il arrive.
- © 2001 Universal Studios. Tous droits réservés.
Coté réalisation, peu de choses à retenir. Photographie digne d’une série Z, effets spéciaux pour la plupart rebutants (l’horreur des vues cockpit) et direction d’acteurs au bat mot négligée n’aideront pas à digérer l’empilage de clichés et d’invraisemblances que le film délivre, et là est tout le problème, de façon très sérieuse. En effet, malgré la légèreté et le relatif ridicule du sujet abordé (le film accordant une place prépondérante au tuning automobile), jamais il n’essaie de faire sourire le spectateur et il s’enfonce dans une vision de la famille naïve et sur-employée, sans une once de second degré.
Subsisteront quelques scènes de braquage sur quatre roues, sans CGI, satisfaisantes sur le plan de la performance des cascadeurs (la scène de la Civic sous le camion, bien évidemment), timides prémices de la surenchère jouissive que la franchise offrira à partir de son cinquième épisode.
Extrêmement quelconque, Fast and Furious n’a pas grand chose à raconter, ni à montrer, très loin de ce que la saga propose aujourd’hui. Même pas fondamental pour la bonne compréhension de la chronologie de la franchise, les principaux arcs narratifs abordés étant repris dans Fast and Furious 4, le quasi reboot de la série.
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