Le 28 août 2022
L’affaire Hattab-Sarraud-Subra inspira le film de Bertrand Tavernier, L’Appât. Et la jeune criminelle du trio intéressa beaucoup les médias.

L'a vu
Veut la voir
News : Des années avant Florence Rey, Valérie Subra fut un objet d’intérêt médiatique, même si, évidemment, les deux affaires dans lesquelles ces jeunes femmes ont été impliquées n’ont rien à voir. Avec ses complices Jean-Rémi Sarraud et Laurent Hattab, Subra s’est attaquée à des hommes opulents pour leur voler leurs biens. Le machiavélique stratagème du trio était bien rôdé : la toute jeune adulte de 18 ans séduisait des individus ciblés, puis ses deux comparses passaient à l’acte et les tuaient, avant de repartir avec leur butin. Finalement, les trois criminels seront arrêtés par la police, puis condamnés en cours d’assise.
Mais tous les regards se porteront sur l’inculpée : Paris Match, jamais avare d’articles spectaculaires, fera même sa "une" sur Subra, offrant à ses lecteurs et lectrices une photo sexy de l’accusée sur une double page. La manière dont la presse s’est intéressée à celle qu’elle surnommait "la beauté diabolique" en dit long sur un certain sexisme, nourri par un ethos judéo-chrétien : Subra était la tentation et la tentation ne pouvait avoir que les traits d’une jeune femme, candide de surcroît, ne prenant pas la mesure de la gravité des faits. L’affaire inspirera le célèbre film de Tavernier, L’Appât, avec Marie Gillain, dans le rôle principal.