Le 25 juin 2004
- Festival : Festival d’Evreux 2004
Pas de temps mort durant cette deuxième journée. Une bonne dizaine de prestations très variées ont, une fois encore, assuré la réussite du Rock dans tous ses états.
Deuxième journée de la 21e édition du festival d’Evreux.
Pas de temps à perdre ! Il était 15h30 au moment où les festivités ont redémarré, après une nuit aussi fraîche que courte. Les oignons commençaient à peine à dégeler au milieu des poêles à tartiflette géantes, la viande à kebab à rôtir, que déjà les Canadiens de Broken Social Scene avaient investi la grande (scène). Une superbe entrée en matière pour cette deuxième journée. Pêchu, dynamique et drôle, ce collectif est parvenu à décoller les paupières encore fermées. Juste derrière, la formation soul de Sharon Jones imposait sa griffe de belle manière. On se serait cru revenu trente ans en arrière, à l’époque où Otis Redding et James Brown faisaient les plus grandes heures de la Motown.
S’il y en a un qui a su démontrer que l’habit ne fait pas le moine, c’est bien Ben Kweller. Derrière sa dégaine d’ado immature, se cache un étonnant songwriter. Un rock nord américain mêlant des sons folks à d’autres très électriques, voilà le registre du bonhomme. Puis vinrent les très attendus Supergrass qui, malgré une prestation un peu trop statique (il faut savoir l’occuper cette grande scène !), ont fêté avec une certaine ferveur les dix ans du groupe (c’était même écrit sur la grosse caisse de la batterie, "Supergrass is 10").
Un petit tour sous la tente du Banana Club permettait d’assister à la prestation de Yé-Yé, trio électro qui a su offrir à son album des arrangements scéniques impeccables. Allez, on continue la journée avec Daniel Darc qui, après avoir passé en revue la majeure partie des titres de Crève cœur, terminait son set avec une reprise du mythique Cherchez le garçon. Sanseverino, égal à lui-même, a fait se tortiller la foule grâce à son swing manouche, avant de laisser place aux énergiques Rapture (La voix du chanteur me rappelle quelqu’un mais qui ?... Bon sang mais c’est bien Cure ! D’ailleurs ils viennent de sortir un nouvel album).
Puis surgit Bashung comme une caricature étrange, curieuse synthèse de Gainsbourg et de Christophe, passant en revue plus de vingt ans de tubes sans réellement parvenir à enflammer la foule. Keziah Jones a clôturé cette journée en démontrant quel virtuose de la guitare il était, et que l’énergie constitue au moins les deux tiers d’une prestation réussie. Il était temps de quitter l’hippodrome. La pelouse était jonchée de gobelets, la bière coulait encore à flots et quelques-uns avaient les idées de moins en moins nettes. Encore une édition réussie.
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