Ether - T1 - L'assassinat de la flamme d'or

Le 8 octobre 2018

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Scénariste : Matt Kindt>
Dessinateur : David Rubín
Série : Ether
Genre : Fantastique, Science-fiction
Editeur : Urban Comics
Famille : Comics
Date de sortie : 21 septembre 2018

Disponible sur

Vous vous êtes déjà demandé s’il existait d’autres dimensions ? D’autres univers fantastiques ou complètement délirants ? La fiction regorge d’idées et de travaux à ce propos. Ether est l’une de ces œuvres qui traite d’une sorte d’univers parallèle. Mais elle le fait d’une manière bien à elle.

Résumé : Boone Dias est un scientifique un peu particulier. Son esprit très carthésien n’a d’égal que son audace dans la recherche scientifique. Depuis que l’Ether a été découvert il est devenu à la fois explorateur de ce monde plein de magie et détective surnaturel.

Dans la bande dessinée de science fiction, les mondes parallèles est quelque chose de bien ancré, notamment chez DC ou Marvel qui s’en servent pour accroître leurs possibilités scénaristiques. Ce premier tome d’Ether ici nous propose quelque chose d’original : Matt Kindt et David Rubín tentent de créer un univers parallèle avec une magie explicable scientifiquement.

Le nom de la série est d’ailleurs plutôt représentatif dans le sens où l’éther représente aussi bien un composé chimique qu’une notion d’espace surnaturel. Boone Dias est un personnage qui a la tête sur les épaules, un Sherlock Holmes capable de rigueur scientifique pour enquêter sur de la magie. Ainsi, un golem de métal ou une balle magique sont autant de choses explicables de manière cohérente. Ajoutez à cela une bonne enquête policière, des personnages bien ficelés, un alter ego de Moriarty et deux univers radicalement différents et vous vous retrouvez avec un premier opus marquant qui ne présage que du bon pour la suite.

L’environnement est riche et particulièrement soigné, aussi bien au niveau de sa diégèse que de ses dessins. L’Ether fourmille de créatures plus farfelues les unes que les autres, certaines servent de moyen de transport et d’autres d’outils. L’atmosphère change selon que Boone Dias se trouve sur Terre, dans l’Ether ou dans un flashback et l’histoire a beau s’entremêler dans ses différents niveaux, elle retombe toujours sur ses pattes grâce à une construction réfléchie et un découpage graphique intelligent. Le monde est parfois très coloré, parfois plutôt sombre mais toujours visuellement époustouflant et inventif. L’utilisation des onomatopées apporte un plus au récit car David Rubín ne les ajoute pas pour leur simple présence descriptive mais s’en sert pour jouer avec les cases et les transformer pour améliorer la trame narrative, de la même façon qu’il joue avec les bordures pour faire des transition de la Terre à l’Ether et vice-versa. Au final ce premier tome d’Ether est encourageant pour la suite que l’on attend avec un peu d’impatience.

160 pages - 10 €