Le 21 septembre 2021


- Collection : Encrages
- Genre : Autobiographie, Roman graphique, Société
- Editeur : Delcourt
- Famille : Roman graphique
- Date de sortie : 1er septembre 2021
Récit d’une vie de diabétique, entre combats personnel et universel.
Résumé : Anna est diabétique, de type 1, depuis ses trois ans elle doit lutter contre son corps, qui s’est soudain détraqué. Face à une vie de survie, elle raconte ses turpitudes, en insérant peu à peu les injustices que subissent les diabétiques dans le monde.
Lorsque l’on parle du diabète, on n’imagine pas vraiment l’ampleur de cette maladie, qui touchera probablement le milliard de personnes dans les décennies à venir. Pour l’instant, c’est en centaines de millions, et si les progrès ont permis de traiter et de donner plus de libertés à celles et ceux qui subissent un quotidien fait de dosage, de restrictions et d’abîmes. De fait, les hypos et hypers peuvent entraîner des difficultés, des séquelles sur le physique, l’humeur, le moral, bien souvent les trois à la fois. En prenant le parti de la chronologie, le cadre autobiographique semblait proposer une narration rassurante pour in sujet aussi grave. Vite, très vite, ce cadre déborde, éclate et laisse place au rêve, au délire dans un premier temps, puis à la réflexion, aux invectives comme les Big Pharma, pour faire bouger les choses plutôt que juste raconter des choses. En prenant appui sur une poupée indienne, sorte de totem empli de colère, pour se donner la réplique ou du courage, l’autrice se lance dans un roman graphique étincelant, au sens de rempli d’étincelles.
Ana Waalder, Mikhael Allouche / Delcourt
Ces étincelles, qui sont évidemment des révélations sur un quotidien et sur une maladie en général, du désespoir des soucis de chaque jour à l’espoir d’une guérison pour tous les jours, ne sont pas que narratives. C’est bien un roman graphique qui se lit, qui jaillit plutôt, qui bouscule les yeux du lecteur pour offrir des pages clinquantes, débordantes de vie. Il y a des cases qui font mal parce qu’elles montrent le mal qui ronge, en couleurs claquantes, il en y a que l’on peine à comprendre, parce que tout y est retourné, comme un cauchemar qui s’engouffre dans la réalité.
Ana Waalder, Mikhael Allouche / Delcourt
D’une vie écorchée, un duo en a tiré un plaidoyer pour un quotidien dérangé, et un réquisitoire contre une inertie de la société et des pouvoirs, publics ou privés, un roman graphique plein de feu et de force.
184 pages - 25,50 €