Errance

Prétention et contresens peuplent ce film peu convaincant.

L’argument : En 1968, Lou (Laetitia Casta) accouche seule dans une clinique de province, pendant que Jacques, son mari imbibé d’alcool (Benoît Magimel), ramène une autre femme au domicile conjugal. Les errances d’un couple à travers les nouveaux départs, les promesses de bonheur et autres cercles vicieux, jusqu’au drame.

Notre avis : Pour parler de son second long métrage, Damien Odoul n’a pas craint de citer rien moins qu’Hölderlin, Bresson et Nietzsche. C’est dire le genre de prétentions et de contresens qui peuplent le film. A vouloir filmer des "êtres de l’errance, une errance à la fois géographique et intérieure" (comprenne qui peut), le réalisateur se noie dans les métaphores : plan séquence pour dire l’ennui, rythme haché pour dire l’incohérence des personnages, absence de dialogue pour dire l’incommunicabilité... Il surinvestit certains signes qui ne font sens que pour lui seul (bruit d’hélicoptère = réminiscence de la guerre d’Algérie ; maquette d’architecte = paradis artificiel ; ventre gonflé par la bière = autodestruction) et laissent le spectateur médusé. Benoît Magimel et Laetitia Casta se débattent comme ils peuvent. Leurs personnages, censés être intuitifs, instinctifs, se contentent de singer l’intuition et l’instinct. Résultat : Lou se ronge les ongles et Jacques devient violent. Pas très convaincant...

Le DVD
– Edition 1 DVD
– Format image : 1.85 - 16/9 compatible 4/3, couleur
– Audio : Dolby Digital français 5.1
– Chapitré / couleur
– Tous publics

Les suppléments
– Filmographies.
– Deux courts-métrages de Damien Odoul :
– Réminiscence (5’)
– A l’Ouest de l’Orient (17’)
– "Fragments" : scènes coupées et entretien avec Damien Odoul (9’10")
– Projets d’affiches