Le 11 mai 2011
- Dessinateur : Peru, Olivier
- Série : Nofesratu, In Nomine, Assassin
Viens me rejoindre ami lecteur, nous allons partir vers de sombres contrées, à la découverte de créatures encore plus sombres.
Je n’hésite pas, pour toi mon ami, à braver l’obscurité. Avançons… Mais, oh que vois-je ? De la lumière…
Viens me rejoindre ami lecteur, nous allons partir vers de sombres contrées, à la découverte de créatures encore plus sombres.
Je n’hésite pas, pour toi mon ami, à braver l’obscurité. Avançons… Mais, oh que vois-je ? De la lumière…
Bonjour Olivier Peru ! Et merci de te prêter au jeu de l’interview.
Merci à vous !
Quelle actualité ! Pas moins de 3 albums ces derniers mois (In nomine, Assassin et Nosferatu dont nous parlerons un peu plus, actualité oblige). C’est quoi ton secret ? Une histoire de rencontre avec les dessinateurs ? Un réel besoin ?
En réalité, je ne me suis pas rendu compte que je sortais autant d’albums si rapprochés. C’est simplement le fruit de mes deux dernières années de travail. Grâce à Jean-Luc Istin qui m’a poussé en avant et m’a fait rencontrer tous ces dessinateurs, j’ai beaucoup écrit et lancé des tas de projets. Aujourd’hui, mes collaborateurs terminent un peu tous en même temps et les sorties se précipitent. Quant à mon secret, j’avoue que depuis que je me consacre pleinement à l’écriture (et moins au dessin), une partie de moi est en permanence en train de réfléchir et d’écrire mentalement. J’ai des dizaines d’histoires qui tournent dans ma tête et je prends un immense plaisir à les raconter.
Dans Nosferatu, quelles recherches as-tu effectuées ?
Je suis parti de ce que je savais déjà. Sans me vanter d’être un spécialiste, je peux au moins dire que le vampire est une créature que je connais bien et qui habite mon imaginaire depuis longtemps. En ce qui concerne la BD, je me suis même interdit de (re)regarder le Nosferatu de Murnau, vieux film muet en noir et blanc. Je voulais lancer le nôtre dans le XXIe siècle sans être tenté de subir l’influence de ce chef d’œuvre. En revanche, mes lectures et films d’ado ont contribué à façonner ce Nosferatu. Le Dracula de Bram Stoker, celui des publications Marvel (que je lisais très jeune), les films de la Hammer, plus récemment Underworld ou les livres d’Anne Rice ont évidemment participé à créer une figure vampirique forte dans mon imaginaire et donc à découper quelques pièces du puzzle qu’est le Nosferatu de notre album.
Par rapport aux vampires que nous connaissons (ceux de Anne Rice pour ne citer qu’elle), où se situe Nosferatu ?
Comme la plupart des vampires, il est pourvu d’une très longue vie et craint le soleil. Ce qui le caractérise est surtout le fait qu’il est la plus vieille créature sur terre, un détail qui a son importance et que nous abordons dans la deuxième partie de ce dyptique. Pour le reste, je crois que ce qui différencie un vampire se trouve plutôt dans son époque, son entourage et dans la part d’humanité que le monstre a su (ou pas) garder en lui. Le nôtre a une faiblesse, l’amour. Et c’est peut-être l’un des trois mots-clés qui le définissent. Les deux autres étant pouvoir et immortalité.
Comment se passe la journée type d’un scénariste ? As-tu des « tics » de travail ?
Je commence mes journées très tôt le matin et je les termine parfois très tard le soir, c’est l’avantage, ou l’inconvénient, de bosser à la maison. La première et dernière chose que je fais dans ma journée est allumer et éteindre mon ordinateur. Avant même de prendre un café ou une douche, il faut que j’écrive quelques lignes sur les projets en cours. C’est ma façon de me mettre dans le bain très vite.
Quant à ma journée type, elle pourrait paraître ennuyeuse. Comme je suis du genre à travailler en immersion complète, je plonge dans mes histoires en écoutant de la musique. J’essaie de trouver une atmosphère musicale pour chacune d’elle, et après, je ne sors plus de mon fauteuil. Très souvent, le texte me happe, l’histoire me saisit, mon imaginaire se met à carburer et je ne vois pas le temps passer. C’est ma façon à moi de planer.
D’autres fois, mes journées sont plus rythmées. Comme je travaille aussi sur des projets audiovisuels, avec des équipes plus grandes qu’en BD, il m’arrive d’enchaîner les rendez-vous, les restos et les coups de téléphone. Si bien que parfois, j’écris difficilement plus de dix lignes en une journée.
Je vis donc entre deux contrastes, celui d’un moine en méditation et celui d’un VRP toujours en train de courir.
Une anecdote sur le monde de la BD ?
La première chose qui me vient à l’esprit en lisant anecdote + BD concerne plutôt le côté festif de notre monde. Étant donné que la plupart des auteurs travaillent chez eux la semaine, quand ils se retrouvent entre copains le week-end pour une dédicace ou un festival, ils sont heureux de s’amuser et le samedi soir peut parfois se terminer très tôt le matin. Ainsi, je ne donnerai pas de nom mais une petite bande (S. Louis, Geyser, N. Mitric) et moi-même avions à une époque l’habitude de nous amuser sans limites (l’âge nous a aujourd’hui assagi). Rien ne nous arrêtait et nous rentrions en chantant (hurlant) dans les hôtels qui nous hébergeaient. Et lors d’un gros festival en Belgique, nous avions été particulièrement efficaces. En descendant le dimanche matin (pas frais pour une nouvelle journée de dédicaces) pour le petit déj, beaucoup d’autres auteurs et organisateurs du festival se plaignaient d’une horde de malotrus qui avait réveillé tout l’hôtel en rentrant à l’aube. On n’avait pas assez dormi pour des excuses et je crois qu’on a tous pris un air offusqué en demandant qui étaient ces gars-là, puisqu’évidemment c’était pas nous.
Evidemment, nous n’en pensions pas moins… Olivier, je te remercie pour ce moment passé avec toi, nous te laissons retourner dans ton antre.
Néanmoins, ami lecteur, tu peux continuer à suivre Olivier ici : http://olivierperu.blogspot.com/
Et n’oublie pas, souris, c’est de la Bd !
Galerie photos
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