Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Le 10 octobre 2020
Une romance un peu molle, pimentée de fantastique. Pour les amateurs de guimauve tolérants.
- Réalisateur : Alejandro Agresti
- Acteurs : Keanu Reeves, Sandra Bullock, Christopher Plummer
- Genre : Drame, Romance
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Warner Bros. France
- Durée : 1h39min
- Date télé : 10 octobre 2020 15:45
- Chaîne : Ciné+ Emotion
- Titre original : The Lake House
- Date de sortie : 26 juillet 2006
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Résumé : Une jeune femme quitte sa demeure sur pilotis en bord de lac, quelque part près de Chicago. Elle laisse une enveloppe dans la boîte, pour le propriétaire suivant. Qui lui répond, via la même boîte. Ils se rendent compte rapidement qu’ils vivent à deux ans d’écart, et que le nouveau propriétaire est en fait l’ancien (il vit donc deux avant elle). Une relation amoureuse épistolaire à distance temporelle commence.
Critique : Bullock, Reeves, une romance, des seconds-rôles-qu’on-a-vu-à-la-télé (en l’occurrence Dylan Walsh de l’excellent Nip/Tuck et Shohreh Aghdashloo, vue dans 24 heures chrono->7232]), Entre deux rives a de quoi terrifier le spectateur. Frôlant dangereusement les frontières de la pleurante pleine de bons sentiments et de personnages blessés, de larmes et d’impossibles amours, le film s’en sort pourtant de justesse, sans doute par la seule idée que recèle son scénario, en fait l’adaptation d’un roman : le fait que les héros vivent à deux ans d’écart. Il est dès lors possible de s’accrocher au petit suspense qui coure sur tout le film : attendra-t-elle jusqu’à demain pour voir s’il attendra deux ans (vous me suivez ?) pour s’aimer ?
Autour de ce décalage, matérialisation temporelle d’au moins un million de murs à d’impossibles amours (la famille chez les uns, l’âge chez les autres, les kilomètres, etc.), Entre deux rives se balade un peu mollement. Une fois le principe posé et quelques extrapolations bienvenues (il modifie le passé au fur et à mesure de son présent à elle, faisant surgir des arbres ou des souvenirs), le systématisme de l’histoire ennuie. Pire, après avoir respecté une pure utilisation de la communication épistolaire (leur seul moyen de communication étant de glisser leurs messages dans la boîte de la maison qu’ils ont tous deux habité), de véritables discussions ultra-temporelles finissent par emplir le film, certes plus vivantes, mais totalement artificielles...
Quand une romance fonctionne de manière aussi instable et critiquable, un seul recours : les amants eux-mêmes. Reeves est supportable, un peu empâté mais brave garçon. Bullock fait aussi à peu près l’affaire. Les meubles sont sauvés, mais à aucun moment on est amoureux avec eux. Une romance où l’on n’est pas amoureux en sortant, c’est une romance ratée.
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