Le 26 octobre 2012

- Réalisateur : Michael French
- Acteurs : Olga Kurylenko, Steve Polites, Maxx Maulion
- Genre : Heroic fantasy, Nanar
- Nationalité : Américain, Chinois
- Titre original : Empires of the deep
La Chine se lance dans la production de blockbusters en 3D censés concurrencer la production US. Résultat ? La petite sirène sur Pandora... et un retentissant échec en perspective.
La Chine se lance dans la production de blockbusters en 3D censés concurrencer la production US. Résultat ? La petite sirène sur Pandora... et un retentissant échec en perspective.
L’argument : Dans les temps antiques, une reine sirène veut tenter de sauver son père et accessoirement son royaume, à moins que ce ne soit l’inverse. En tout cas, elle devra affronter pour cela le Mal dans toute sa splendeur aquatique, et plus précisement, moult créatures géantes, dont une sorte de homard. Ou alors une langouste géante, allez savoir.
Notes : Les Chinois sont partout. Ou souhaitent l’être. Même désormais dans la production cinématographique. Mais pas que dans la production de films typiquement chinois qui ne peuvent avoir une audience mondiale suffisante compte tenu de leur spécificité culturelle. Comme pour tous les autres produits qu’ils savent si bien (re)produire, ils se lancent donc dans la production de films à gros budget, qui plus est en 3D. Ils engagent donc des capitaux, et surtout des équipes techniques américaines (Michael French à la réalisation, Anthony Arendt, opérateur 3D sur Avatar) et des actrices qui sans être encore "bankable", ont une image suffisante attrayante auprès du public pour focaliser l’attention sur le film. Ainsi après le refus de Monica Bellucci, (qui semble avoir eu le nez creux pour le coup), c’est l’ex James Bond Girl, Olga Kurylenko (Quantum of solace) qui fut choisie pour interpréter le rôle titre de ce qui devait être un mélange entre Avatar , Le choc des Titans et "La petite Sirène, le tout sauce chinoise ! Mélange à priori trop relevé ? Le résultat final que l’on imagine au visionnage de la première bande-annonce, semble être à la hauteur du retard de production (déjà deux ans que le film est en chantier), de l’explosion du budget (130 millions de dollars au lieu de 100..) et des changements de producteurs qui n’hésitent pas à retoucher le script au gré de leurs caprices visiblement. S’en suit un Gloubi boulga calamiteux, succession de scènes de combat sans queue (de langouste) ni tête (de homard), ne laissant apparaître aucun scénario crédible, le tout sous esthétique et effets spéciaux dignes en la matière de l’antiquité elle même. Le "film" n’a évidemment pas encore trouvé de distributeur et il y a peu de chance qu’il passe par la case sortie en salles, si les Dieux de la mer et du cinéma font correctement leur boulot. Au mieux un direct-to-video, à visionner entre potes adeptes de comédies involontaires, en mangeant un bon plateau de fruits de mer.