Le 4 septembre 2014
- Scénariste : Jean-Luc ISTIN>
- Dessinateur : Kyko Duarte
- Coloriste : Diogo SAITO
- Genre : Fantasy
- Editeur : Soleil
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er juin 2014
La série des Elfes, dirigée par Jean Luc Istin a reçu un si bon accueil qu’elle se voit prolongée de cinq nouveaux tomes. Celle ci garde le même principe : un tome, une équipe d’artistes de Soleil, un peuple elfique toujours dans le même monde. Ce tome 6 signe le retour des Elfes bleus présent dans le premier tome.
Résumé : La peur rôde à Aspen, une ville située loin au Nord. Les hommes forts meurent toutes les nuits. Les cadavres disparaissent rapidement après la découverte des corps. Le régent, dépassé, fait appel au roi Aamon des Elfes bleus. Celui-ci confie l’enquête à Lanawyn, l’elfe qui évita que le désastre ne s’abatte sur son peuple dans le premier tome. il va s’en dire qu’elle est libre de constituer son équipe et Turin, l’homme qui l’accompagnait déjà dans sa première aventure est le premier à la rejoindre. On retrouve aussi le nécromancien Ork, Nerrom, à l’humour caustique. Un couple de chasseurs, un elfe combattant hors pair, un pilote à l’adresse légendaire et la fille de la grande prêtresse complète cette étrange compagnie.
Notre avis : Suite au succès de la première partie de la série, Jean Luc Istin a réuni ses équipes pour cinq nouveaux tomes ! On ne change pas un équipe qui gagne, le principe reste le même : cinq peuples, un univers, une équipe par tome. L’astuce est ici que les équipes sont les mêmes et que les peuples de la première vague reviennent tous et dans le même ordre d’apparition que pour la première partie de la série. Pour aller encore plus dans ce sens, des personnages apparus dans les premiers tomes reviennent dans cette deuxième partie.
C’est ainsi qu’on retrouve avec plaisir Lanawyn et Turin qui s’étaient quittés à la fin du premier tome alors que leur relation commençait à prendre de la profondeur. En effet même si les Elfes bleus sont plutôt ouverts aux rapports avec les humains (se sont en effet de formidables navigateurs et commerçants), ils ne vivent pas avec les hommes et leurs territoires restent d’accès très contrôlés. Donc voir cette elfe rompre avec la constante des peuples elfiques est intriguant. On suit d’ailleurs son questionnement sur les sensations étranges, pour elles, que provoque la présence de Turin. D’autant qu’elle est le chef de cette compagnie pour le moins disparate et qu’il faut gérer les humeurs des uns et des autres. Ce qui est compliqué quand l’un des champions du roi, connu pour ses exploits guerriers plus que pour sa bonhomie, doit côtoyer un nécromancien Ork à l’humour plus qu’affûté ! Ajoutons à cela le fait que Lanawyn garde une trace de la puissance du cristal des Elfes bleus (là encore un vestige de la première aventure) qu’elle apprend à maîtriser avec la fille de la grande prêtresse. Cela fait de Lanawyn un personnage intéressant à suivre car, il y a une évolution visible.
De même, si Turin est un aventurier plutôt classique, le nécromancien Nerrom est très amusant. Non seulement il sert d’ambassadeur de son peuple auprès des lecteurs et explique les différences entre les différentes tribus orks afin "d’éduquer" ses compagnons ; mais il est aussi plein d’humour. Lui et Turin forment le moral du groupe. Enfin, il est indéniablement utile et efficace dans cette aventure. Si Laewyn, la prêtresse est importante pour le rôle de mentor qu’elle a auprès de Lanawyn, les autres compagnons sont des figures assez classiques du genre.
Le principe de ce tome repose comme le premier sur une enquête. C’est un scénario assez classique mais qui fonctionne toujours bien. Les amateurs de fantasy à l’ancienne, de jeux de rôles comme les plus jeunes s’y retrouveront avec la petite touche survival qui apparait au fil de la lecture. De plus le duo Duarte et Saito au dessin et à la couleur est une valeur sûre de Soleil. Si l’allure des personnages n’est pas d’une nouveauté transcendante, le jeu des œillades entre les personnages, particulièrement entre Lanawyn et Turin est impeccable. Ils nous offrent aussi quelques planches de paysages assez impressionnantes et des décors de cité intéressants. La couverture reste magnifique.
En somme un titre à l’image du premier tome, rien de révolutionnaire mais un scénario classique, indémodable, maîtrisé et propre qui remplit le contrat.
54 pages-14,50€
La chronique vous a plu ? Achetez l'œuvre chez nos partenaires !
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.