Eddie The Eagle - le test blu-ray

Copyright : Twentieth Century Fox France

Le film : Excessivement encensé lors de sa sortie en salle, ce film de Dexter Fletcher n’est qu’une pâle resucée de Rasta Rocket version 2000 et surtout une énième success-story à l’américaine. On y retrouve toutes ses composantes réglementaires, à savoir le surpassement de soi et le proverbe "A l’impossible nul n’est tenu" érigées en vertus cardinales édifiantes. Eddie The Eagle manque cruellement de sang neuf pour réellement briller, et nous assène son lot de lourdeurs obligées, telles ces grandes séquences sportives "inspiratrices" baignées dans une musique horriblement lacrymale et ces contre-champs sur les spectateurs et l’entourage du héros aux expressions faciales ébahies. Difficile de ne pas rester de marbre devant tant de poncifs usés jusqu’à la corde. L’on retiendra tout de même, en maigre consolation et bien que son rôle de retraité sportif alcoolo soit aussi désespérément cliché que le reste, la présence de Hugh Jakman, plus que jamais vraie gueule de cinéma, aux charisme et au bagout assez infaillibles.

Les suppléments :

Le making of (47’) est composé de nombreuses interviews du réalisateur Dexter Fletcher, des comédiens, du producteur Matthew Vaughn, du compositeur Matthew Margeson, du réalisateur de la seconde équipe Vic Armstrong et du véritable Michael Edwards (présent sur le plateau avec les acteurs). Vous saurez tout, de la genèse à l’évolution du scénario, en passant par la transformation et la préparation physique de Taron Egerton, la création des costumes, le travail des comédiens avec des images de leurs essais en vidéo, sans oublier la réalisation de véritables sauts à ski (sauf celui de Hugh Jackamn exécuté devant des fonds verts). A condition d’adhérer au film lui-même, ce making of s’avère très riche et complet.

Image :

Le master HD restitue habilement les volontés artistiques du chef opérateur George Richmond (Kingsman : Services secrets) en conservant un petit grain vintage, des couleurs chaudes et clinquantes, des contrastes léchés ainsi qu’un relief constamment palpable. Ces partis pris esthétiques bigarrés sont savamment pris en charge par une compression sans failles, la définition demeure exemplaire sur tous les plans et tout du long, sur les scènes sombres comme sur les lumineuses séquences diurnes. Superbe.

Son :

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent de tous les côtés, la musique "eighties" de Matthew Margeson bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture (à notre grand dam). Les dialogues ne sont jamais pris en défaut et demeurent solidement plantés sur la centrale tandis que les effets ne cessent d’être balancés d’avant en arrière. La version française doit se contenter d’une piste DTS 5.1, qui fait ce qu’elle peut pour garder la tête haute face à son homologue 7.1. Mais elle reste constamment bien en dessous des espérances et fait pâle figure.

Copyright : Twentieth Century Fox France