Le 25 août 2020
Une jeune provinciale trouve un job dans une curieuse libraire. Élise Girard prouve de nouveau son amour pour un certain cinéma français, mais son film, trop apprêté, verse très vite dans l’ennui. Une variation ratée des films "Art et Essai" des années 60 et 70.


- Réalisateur : Élise Girard
- Acteurs : Virginie Ledoyen, Pascal Cervo, Lolita Chammah, Jean Sorel
- Genre : Comédie dramatique
- Distributeur : Shellac
- Durée : 1h10mn
- Date télé : 2 septembre 2020 22:35
- Chaîne : ARTE
- Date de sortie : 27 janvier 2017

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Résumé : Mavie (Lolita Chammah), originaire de Tours, cohabite chez une amie, Félicia (Virginie Ledoyen), en attendant mieux. Elle s’installe souvent dans des bars pour lire. Dans l’un d’eux, elle tombe sur une annonce : un librairie recherche une employée, en y associant le prêt d’un studio.
Critique : Élise Girard aime le cinéma et les cinémas. Ses trois premières œuvres, deux documentaires et une fiction (Seuls sont les indomptés... ou l’aventure des cinémas Action en 2003, Roger Diamantis ou la vraie vie en 2005 et Belleville Tokyo en 2011) en sont le sujet.
Drôles d’oiseaux, son quatrième long métrage, sur une trame très fine, rend hommage à un certain cinéma qui a connu ses belles heures dans les années 60 et 70.
Sur un ton léger, délicat et lent, on suit le parcours parisien d’une jeune provinciale qui va se prendre de passion pour une librairie et son libraire, lequel est son aîné de cinquante ans.
La réalisation est comme un poème dans un Paris idéalisé où l’argent n’a pas d’importance, où les appartements sont vastes et où les librairies n’ont pas besoin de clients.
On pense à François Truffaut pour la douceur et l’amour des livres, à Éric Rohmer pour les discours philosophiques sur la vie, ou encore à Marguerite Duras pour la vision littéraire d’un amour impossible.
Ce sont beaucoup de nobles références qui sont tout à l’honneur de la cinéaste, mais malheureusement le tout donne un film ennuyeux, hors du temps, avec quelques situations totalement improbables et un jeu d’acteurs parfois très limite. Jean Sorel, comédien devenu rare, semble malheureusement trouver le temps long et le personnage de Virginie Ledoyen (sous-utilisée), n’apporte rien à l’intrigue.
Reste Lolita Chammah, qui porte le spleen avec beaucoup de grâce et de naturel. Son rôle, son jeu et sa ressemblance physique ne peuvent que nous faire penser à sa mère Isabelle Huppert. C’est à la fois un compliment et une limite.
Le titre "Drôles d’oiseaux" est utilisé pour la quatrième fois. Ne pas confondre avec :
"Drôles d’oiseaux" de Peter Kassovitz (1993) avec Bernard Giraudeau,
"The Big Year" de David Frankel (2011) avec Steve Martin,
et "Zanbezia" de Wayne Thornley (2012), film d’animation.