Docteur Cymes . T2 . Rien ne va plus - la Chronique BD

Résumé  :
Michel Cymes est au fond du gouffre. Il ne se remet pas d’avoir été licencié de la télé, et le voilà chez les A.A.A. (Anciens Animateurs Anonymes). Au travers toute une salve de gags de une à trois pages, nous allons donc suivre le bon docteur dans ses galères du quotidien.

Notre avis :
Le gag d’introduction constitue un bon choix narratif, qui resitue le nœud de l’intrigue, mais tout en jouant la carte de l’humour. Ces trois planches posent donc d’un coup l’ambiance de l’album et le personnage. Elles permettent aussi d’introduire deux éléments très discrets mais qui seront, pour le lecteur, sources de surprises dans la suite de l’album. Tout d’abord, les A.A.A., une association qui a le bon goût de revenir se manifester de temps en temps dans d’autres gags ultérieurs.
Et puis, un « guest » qui marque une excellente idée, avoir des invités célèbres qui entourent, le temps d’un dessin ou d’un gag, notre bon docteur.

Michel Cymes et Sébastien Mao ont conservé le rythme du premier tome et surtout l’immolation totale par le feu de l’humour de l’image sérieuse du docteur Cymes. L’avatar BD de Michel Cymes n’est pas au bout de ses peines. Si certains gags restent encore prévisibles, il y a quelques bonnes surprises et ce tome ne fait pas doublon avec le premier mais il en est la suite. D’ailleurs des références au premier volume, avec le retour de plusieurs patients ou de situations, comme les campagnes de pub que le Docteur Cymes se retrouve obligé de faire dans l’espoir de revenir à la télé.

Les auteurs font donc le choix de développer les thématiques de gags lancés dans le premier opus, et le lecteur se retrouve en terrain connu, entouré de patients familiers et de personnages secondaires sympathiques.
Oscillant entre son cabinet médical et les A.A.A., Michel Cymes doit gérer sa fantasque secrétaire, son addiction à la télé et ses patients qui ont bien raison de consulter. Et il faut se faire une raison, si certains gags restent bon enfant, d’autres sont clairement orientés adultes, ne fut-ce que les déboires de Monsieur Jacquemard. Donc, à ne pas mettre entre les mains de tous âges...
En plus de tout cela, le lecteur averti gardera l’œil ouvert afin de repérer les gags dans le gag. Un passant, une affiche sont autant d’occasion pour les auteurs de glisser une note d’humour supplémentaire.

Ce deuxième tome se termine par les dix commandements du Docteur Cymes, dix commandements illustrés de dessins humoristiques.

Aux pinceaux, Duvignan garde la même ligne graphique que dans le tome un : Personnages caricaturaux très expressifs mais quand il s’agit des Guest, le dessinateur fait en sorte qu’on les reconnaisse facilement. Ce qui est assez curieux, c’est que certains personnages, d’un gag à l’autre, ont tendance à changer de coiffure, enfin plutôt de couleur de cheveux, comme Josette ou encore Monsieur Congalvez.
Les décors sont cohérents mais simples et les couleurs claires gardent le lecteur dans l’action, tout en laissant la place à ces fameux clins d’œil évoqués plus haut.
Le découpage reste standard, quatre bandes de une à trois cases, laissant parfois la place à des dessins pleine page ou demi-page. Les angles de vues alternent les plans larges avec les plans rapprochés mais les auteurs savent utiliser au besoin quelques plongées.

Docteur Cymes nous offre une belle brochette de gag tout en finesse – quoique, pas vraiment – et effectivement, si Rien ne va plus, on peut se demander ce qui nous attend dans le tome trois !

Zéda rencontre le Docteur Cymes