Le 11 novembre 2022
Qu’est-il arrivé à Luisa Jobst, dont la réputation a été entachée ? Ce téléfilm y répond, en disséminant une mosaïque de soupçons. Pas déplaisant, mais très conventionnel.
- Réalisateur : Viviane Andereggen
- Acteurs : Johann von Bülow, Rosalie Thomass, Ulrike C Tscharre, Shenja Lacher
- Genre : Drame, Thriller
- Nationalité : Allemand
- Date télé : 11 novembre 2022 20:55
- Chaîne : Arte
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Résumé : Dans le sud de l’Allemagne, Luisa Jobst, une institutrice passionnée, a disparu. Quelque temps auparavant, elle avait refusé d’écrire une recommandation en faveur d’un élève, Paul Bär, pour un collège exigeant un excellent niveau, le Gymnasium. Le père du garçon insiste à plusieurs reprises. Des photos d’elle la montrant nue sont publiées sur le site de l’école. La jeune femme et l’établissement scolaire décident de porter plainte. Puis, Luisa commence à recevoir de menaçants appels téléphoniques anonymes.
Critique : Une policière fouille l’appartement d’une institutrice disparue. Flashback. La même, quelque temps plus tôt, effectue une sortie pédagogique en forêt avec sa classe. Pour tout dire, Luisa est une jeune enseignante à la fois consciencieuse et hédoniste, proche de la nature, dans laquelle elle s’offre du bon temps avec son compagnon ou toute seule, lorsqu’elle n’est pas en classe. Tandis que les jalousies sentimentales passées constituent de potentiels mobiles, le récit progresse à pas lents.
Structurellement construit sur des allers-retours entre passé et présent, le téléfilm dissémine des indices qui permettent de comprendre le drame. Et il se pourrait bien que l’orientation du petit Paul Bär rentre en ligne de compte, d’autant que l’attitude de son père, pleine de sous-entendus et même inquiétante, laisse de plus en plus perplexe. Si, en outre, le fils s’y met en proférant des accusations mensongères...
Clairement, Luisa prône l’égalité scolaire. Mais elle doit affronter une série de pressions qui incluent l’attitude irrégulière d’une directrice aisément corruptible pour des motifs qu’on laisse deviner, ainsi que le cyberharcèlement ou des coups de fils anonymes.
Tout cela forme un écheveau de soupçons et le but est de savoir quelle cause l’emportera sur toutes les autres. Adjuvants et opposants se juxtaposent dans une configuration attendue et la mise en scène, très traditionnelle, ne rehausse pas le niveau global de ce téléfilm, où les inconstances du cœur innervent assez prosaïquement quelques séquences convenues. Mais la présence convaincante de Rosalie Thomass, déjà repérée dans le film initiatique Fukushima mon amour, maintient l’intérêt du spectateur.
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