Le 10 septembre 2010
- Festival : Festival de Deauville 2010
Deux films de la compétition officielle, des documentaires et la remise du Prix Littéraire pour cette septième journée du festival de Deauville.
Deux films de la compétition officielle, des documentaires et la remise du Prix Littéraire pour cette septième journée du festival de Deauville.
Cette avant-dernière journée de projection des films de la sélection officielle a été marquée par la présentation de Mother and child par son réalisateur, Rodrigo Garcia, et son actrice principale, Annette Bening, par ailleurs à l’honneur de ce 36ème festival du cinéma américain, par le biais d’une rétrospective. Souriante, l’actrice s’est montrée émue de sa présence devant le public - chaleureux, il faut le dire - de Deauville. Dans ce long-métrage, elle interprète une femme vivant avec le regret d’avoir dû abandonner la petite fille à qui elle avait donné naissance lorsqu’elle n’avait que quatorze ans. Le désir de maternité est la préoccupation principale des personnages de Mother and child. Loin d’être une évidence, la création d’une famille constitue pour eux une source de débats, de souffrance et, bien souvent, de conflits, surtout lorsque la conception de l’enfant se révèle problématique. On retiendra de ce film les performances tout à fait émouvantes et convaincantes des trois actrices principales que sont Annette Bening, Kerry Washington et Naomi Watts, ainsi que l’interprétation à contre-emploi de Samuel L. Jackson en avocat sensible et amoureux. Pour ce qui est de la réalisation, celle-ci se révèle des plus classiques, avec un goût prononcé pour le mélo, à grand renfort de musiques sirupeuses et de (plus ou moins faux) happy-ends.
The myth of the american sleepover fut le second long-métrage de la compétition officielle présenté ce jour, évoquant l’été d’un groupe d’adolescents du Michigan. Présenté à Cannes en 2010, dans le cadre de la Semaine de la Critique, le film a par ailleurs été sélectionné au Festival SXSW qui a décerné un Prix d’interprétation à l’ensemble des acteurs.
Dans la sélection Les Docs de l’Oncle Sam, American Grindhouse d’Elijah Drenner a été visible ce 9 septembre. Comme son titre l’indique, le film s’intéresse de près aux films dits « grindhouse » et donc au cinéma d’exploitation. Ainsi, le cinéaste retrace-t-il l’histoire cachée du cinéma bis. Au départ, le projet séduit ; le montage est très rapide, accumulant images et extraits de ces films où sexe, violence, drogue, monstres, orgies, et bien d’autres se côtoient. Mais rapidement, le long-métrage s’installe dans un didactisme formel en relative contradiction avec le genre de films évoqués. Les historiens du cinéma se suivent, les cartons explicatifs aussi... Si l’on ressort de la projection plus instruit sur le genre qu’en y entrant, on ne peut en revanche pas affirmer que l’on a été passionné par la forme d’American Grindhouse. Dommage, il y avait pourtant de la matière.
Plusieurs premières ont également été au programme en cette fin de journée, à l’instar de Fair Games de Doug Liman, Get Low d’Aaron Schneider et Love and other impossible pursuits de Don Roos. Dans ce dernier, Natalie Portman campe une femme mariée devant vivre avec le fils de son mari. Plus profond qu’il n’y paraît, le long-métrage s’intéresse avant tout à la question du deuil (celui d’un enfant particulièrement) même si, à force de multiplier les longs dialogues, il n’est pas rare de se trouver face à une surenchère d’explications que de simples gestes auraient pu parfaitement suggérer. Mais Love and other impossible pursuits ne se boude pas pour autant : cette comédie romantique lacrymale s’avère tout à fait sympathique, grâce au charme de l’actrice et de celui du séduisant Scott Cohen.
Présente à Deauville, Joyce Carol Oates s’est vu remettre le Prix Littéraire 2010 (jury composé de Frédéric Beigbeder, Eric Neuhoff, André Halimi, Gilles Martin-Chauffier, Jean-Claude Lamy et Gonzague Saint Bris) pour sa biographie monumentale et quelque peu fantasmée de Marilyn Monroe, Blonde.
Galerie photos
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