Le 4 août 2015

- Réalisateur : Gaspar Noé
Love de Gaspar Noé rejoint le clan contesté des oeuvres notoires interdites aux moins de 18 ans. Ce conservatisme laisse pantois !
Love de Gaspar Noé rejoint le clan contesté des oeuvres notoires interdites aux moins de 18 ans. Ce conservatisme laisse pantois !
Après avoir déclenché un cafouillis après son passage en commission de classification des films, Love de Gaspar Noé revient sur la scène médiatique près de 3 semaines après sa sortie. Interdit au moins de 16 ans après son passage en commission, le Ministère de la Culture était alors venu leur suggérer de reconsidérer leur avis. À la deuxième délibération, même topo, le film sortait donc avec une interdiction aux moins de 16 ans avec avertissements. Il n’y a pas de mauvaise publicité dit-on... Et l’association Promouvoir, à l’origine du recours au tribunal administratif de Paris, ne devrait jamais l’oublier.
L’association Promouvoir, souvent alerte lors de ce genre de sorties sulfureuses et représenté par son avocat Patrice André, multiplie les actions de ce genre : Baise-moi, Ken Park, Nymphomaniac vol.1 (dans sa version director’s cut) ou encore Saw 3D avaient ainsi été interdit aux mineurs. Rappelons au passage que Patrice André (aussi connu sous le nom d’André Bonnet) est un fervent défenseur de la Manif pour Tous et qu’il est proche de l’extrême droite, notamment de Bruno Mégret. L’association a ainsi déposé un recours en urgence devant le tribunal administratif de Paris avec l’intention d’interdire purement et simplement la diffusion du film en salles en suspendant son visa d’exploitation, tout en mettant en cause la légitimité de la commission de classification (dont la constitution n’aurait pas été annoncé au Journal Officiel).
Le tribunal administratif de Paris a finalement statué que le film devait être interdit aux moins de 18 ans tout en rejetant les demandes de l’association Promouvoir en ce qui concerne l’interdiction totale de diffusion du film en salles et sur la légitimité de la commission de classification (dont la composition peut être annoncée par la publication des arrêtés au bulletin officiel du ministère de la culture). Vincent Maraval, fondateur de la structure Wild Bunch et distributeur du film annonce la contre-attaque : il va effectuer un recours en cassation devant le Conseil d’Etat.
La suite au prochain épisode donc...
En attendant, LOVE est toujours à l’affiche dans quelques salles et en 3D uniquement.