Le 1er novembre 2014
- Réalisateur : David Fincher
L’ancien clipper de Madonna est devenu grand, très grand même avec un carton pour adultes, hors mode, à 130M$ au box-office américain.
L’ancien clipper de Madonna est devenu grand, très grand même avec un carton pour adultes, hors mode, à 130M$ au box-office américain.
Surtout connu entre 89 et 93 pour ses pubs et ses clips, notamment pour Madonna (Express yourself, plus gros budget de l’histoire du support musical en son temps, mais aussi Vogue et le macabre Oh Father), David Fincher s’est vite mis à la réalisation de long. Si Aliens 3 (92) a été une déception au box-office, en raison d’une mise en scène clinquante et un certain manque de substance, le réalisateur crée la surprise avec Seven en 1995. Il surfe sur la vague de thriller glauque imposée au début de la décennie par Jonathan Demme (Le silence des agneaux) et la popularité grandissante de Brad Pitt (vu dans Thelma et Louise, Légendes d’automne, Entretien avec un vampire et Au milieu coule une rivière), pour offrir l’un des 3 films du genre les plus importants de la décennie, les autres étant Le silence des Agneaux, donc, mais aussi Basic Instinct de Verhoeven en 92. Seven, petit budget mais grosses recettes (100M$ aux USA), se base notamment sur un twist final qui sera la marque de fabrique du réalisateur : The Game, honnête pièce de puzzle dans sa filmographie, essaie de susciter la surprise, mais Michael Douglas en 97 n’attire plus (48M$). Heureusement, le subversif Fight Club, nouvelle collaboration avec Brad Pitt, relance l’intérêt autour de Fincher qui doit reproduire le succès de Seven. Le métrage est une claque, instantanément culte, mais le public américain suit forcément moins, ce trip mental et paranoïaque marque l’inconscient de la jeunesse mais pas le grand public (37M$ aux USA). En France, au contraire, on court voir ses images subliminales.
La suite est moins fameuse, un thriller domestique inconséquent, mais qui bénéficie de la présence de Jodie Foster (Panic Room), lui vaut un regain d’intérêt (96M$), et révèle par ailleurs la jeune Kristen Stewart, mais avec Zodiac, en 2007, il semble pâtir de sa retraite loin du grand écran (5 ans). On s’est un peu lassé d’un cinéaste qui n’a rien offert d’intéressant en près de 8 ans. Zodiac divise critiques et public, ce premier titre de plus de 2h30 avec des acteurs qui ne sont pas encore des stars (Jake Gyllenhaal, Robert Downey, Jr.), n’engrange que 33M$ aux USA, 51M$ dans le recette du monde. Cela sera la dernière déception commerciale d’un auteur qui finalement ne saura s’imposer comme auteur incontournable qu’en 2008 avec Benjamin Button.
Le mélo de près de 3 heures avec Brad Pitt (de sacrées retrouvailles pour un rôle révolutionnaire d’un homme qui rajeunit tout au long de son existence jusqu’à retomber en enfance...) est une merveille et le public court : 127M$ en 2008. Si avec un Biopic sur le nabab de Facebook Ficher parvient à l’impossible, frôler les 100M$ (un exploit au vu du sujet atypique), il devra attendre 2011 et le remake de Millenium pour atteindre pour la 3e fois cette barre symbolique. Toutefois, en 2014, avec Gone girl, satire violente, anti commercial au possible, de 2h25, avec des acteurs méconnus (Rosamund Pike) ou au charisme contesté (Ben Affleck), il parvient à l’exploit, battre son propre record avec des recettes qui viennent de dépasser les 129M$ aux USA, auxquelles il faut ajouter les 127M$ pour l’international.
Ce carton inespéré pour la Fox n’a pas encore battu le record mondial de l’auteur, à savoir les 20M$ (hors USA) de Benjamin Button, mais quelques gros marchés sont encore à l’attente (Japon, Italie), d’autres le découvrent à peine (la Corée du Sud, l’Inde). Les 200M$ restent accessibles d’autant plus que le film devrait finir dans le top 5 américain pour son 5e week-end d’exploitation. Champagne au 150M$ ?
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