Le 15 avril 2021
Dans les Pyrénées, un trappeur solitaire met deux jours pour descendre au village vendre ses peaux. Réalisation visuellement très belle, qui manque de contenu jusqu’à l’ennui.


- Réalisateur : Samu Fuentes
- Acteurs : Ruth Diaz , Mario Casas, Irene Escobal
- Genre : Aventures
- Nationalité : Espagnol
- Distributeur : Netflix
- Durée : 1h50min
- Titre original : Bajo la piel de lobo
- Date de sortie : 3 novembre 2017

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Résumé : A une époque indéterminée, sans doute la fin du XIXe siècle, ou le début du XXe, dans les Pyrénées espagnoles, un trappeur solitaire, qui subit les rudesses de chaque saison, revient occasionnellement au village (très éloigné) pour vendre ses peaux. C’est l’occasion de trousser une jeune blanchisseuse et de se saouler ensuite avec son père. Un jour, celui-ci lui propose d’épouser sa fille et de l’emmener pour adoucir son ermitage.
Critique : C’est avant tout un film contemplatif qui nous gratifie d’images splendides de la montagne pyrénéenne. On suit la vie très très spartiate de ce chasseur dans toutes les étapes de ses journées moroses : chasser, nourrir ses quelques chèvres, réparer des objets, le tout sans aucun dialogue, hormis quelques grognements. Lorsqu’il arrive au village, le contact qu’il établit avec les autres ne relève guère de l’échange, réduit à l’essentiel, si l’on excepte quelques répliques monosyllabiques. La conclusion du mariage ne donne pas lieu non plus à une pléthore de palabres : trois mots et on trinque pour sceller l’affaire.
Le retour à la cabane est en soi un véritable parcours du combattant pour la jeune fille. La vie dans ce qui semble être un village abandonné reprend avec les mêmes rituels, mais effectués à deux. Le seul événement sera l’annonce de la grossesse.
Le parti pris de l’œuvre, quasiment muette, se respecte en tant que tel, mais il laisse régulièrement le spectateur dans l’interrogation. On se sait pas à quelle époque on se situe, on ne connaîtra rien du passé du chasseur, de quelle nature sont ses ambigus rapports avec le père de la jeune femme...
Reste à se laisser porter par la beauté des images. C’est un peu court. Seules quelques scènes possédant un ressort dramatique émaillent occasionnellement le récit. Cependant, très vite, la monotonie de cette dure vie minimaliste reprend ses droits.