Le 25 février 2013
- Acteur : Daniel Day-Lewis
- Festival : Les Oscars 2013
En décrochant l’Oscar du meilleur acteur pour Lincoln, Daniel Day Lewis gagne sa troisième statuette dans cette catégorie, ce qui est un record dans l’histoire du cinéma.
Les biopics semblent porter chance aux acteurs : après Ray Charles, Edith Piaf, Truman Capote ou Margaret Thatcher, c’est Abraham Lincoln qui a permis à Daniel Day Lewis de remporter son troisième Oscar du meilleur acteur, après My left foot et There will be blood. En France, Michel Serrault détient le record de César dans cette catégorie. Si l’on peut s’agacer du fait que les maquillages et l’art du mimétisme tiennent souvent lieu de performance d’acteurs dans ce genre de films, force est de reconnaître que Daniel Day Lewis est un comédien immense, le plus grand peut-être de ces deux dernières décennies.
C’est l’année 1985 qui révèle cet acteur britannique alors âgé de 28 ans : James Ivory en fait un aristocrate coincé dans Chambre avec vue tandis que Stephen Frears lui confie le rôle d’un homosexuel amoureux d’un immigré pakistanais dans My beautiful laundrette. La carrière de Day Lewis est lancé et il tourne alors en vedette l’adaptation de L’insoutenable légèreté de l’être (1988), sous la direction de Philip Kaufman, avec Juliette Binoche. Son rôle de handicapé dans My left foot (J. Sheridan, 1989) lui vaut son premier Oscar et il brille tant dans le cinéma d’aventures (Le dernier des mohicans, 1992), que le drame romanesque : Le temps de l’innocence (1993) est pourtant un échec public mais qui lui vaut d’avoir rencontré Martin Scorsese. La même année, il retrouve Jim Sheridan pour un drame politique, l’impressionnant Au nom du père. Ce duo imparable se reforme avec The Boxer en 1997, qui lui vaut une nomination aux BAFTA. De caractère fort, Daniel Day Lewis prend ses distances avec le cinéma pendant cinq ans. Scorsese le remet en selle en lui faisant incarner le caïd new-yorkais dans le film historique Gangs of New York (2002). Il est ensuite le magnat du pétrole halluciné de There will be blood, sous la direction de Paul Thomas Anderson. Comédien de théâtre chevronné (il a joué Shakespeare dans les années 80), Daniel Day Lewis, au jeu très Actors Studio, est le digne héritier de Marlon Brando et Robert De Niro, et il lui reste sans doute beaucoup de beaux rôles pour compléter sa filmographie.
Galerie photos
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