Qui a eu la peau de J.R. Ewing ?
Le 13 novembre 2013
Une deuxième fournée d’épisodes explosifs, égrainés de manipulations et de renversements de situation toujours plus forts pour mieux satisfaire la fanbase qui aura enfin la réponse "satisfaisante" sur l’identité du tueur de l’ignoble J.R.
- Acteurs : Jesse Metcalfe, Jordana Brewster, Emma Bell, Larry Hagman, Patrick Duffy, Josh Henderson, Linda Gray, Julie Gonzalo, Brenda Strong
- Genre : Série télé
- Nationalité : Américain
- : Warner Home Video
- Durée : 630mn
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Sortie DVD : le 13 novembre 2013
Une deuxième fournée d’épisodes explosifs, égrainés de manipulations et de renversements de situation toujours plus forts pour mieux satisfaire la fanbase qui aura enfin la réponse "satisfaisante" sur l’identité du tueur de l’ignoble J.R.
L’argument : John Ross, le fils de JR Ewing et Sue Ellen Ewing, est déterminé à saper l’héritage de sa grand-mère en forant pour du pétrole sur les terres Ewing. Christopher, fils adoptif de Bobby et de on ex femme, Pamela Ewing, espère diriger l’entreprise familiale dans la nouvelle direction des sources d’énergies alternatives. Il est fiancé à Rebecca Sutter, qui essaie de trouver sa place dans la famille Ewing. Elena Ramos, la petite amie de John Ross était autrefois la fiancée de Christopher. Bobby s’est maintenant remarié à Ann, dont la beauté et la grâce sont compensées par une volonté farouche de maintenir la paix au sein de la famille...
Notre avis : C’est durant le tournage de cette saison 2 que Larry Hagman, l’ignoble J.R., est décédé, laissant les scénaristes dans l’improvisation de nouvelles pistes pour introduire la mort de l’anti-héros machiavélique et légendaire, lui trouver un tueur éventuel, et donner naissance à toute une trame spectaculaire pour relancer une saison 2 qui lassait un peu le public américain.
En effet, si en France le retour du "soap opera" légendaire des années 80 s’est soldé par un échec et un retrait du prime de TF1 pour l’anonymat de la TNT, aux USA, la première saison de cette nouvelle génération des Ewing avait plutôt bien fonctionné, mais les premiers chiffres de la 2e saison laissaient entrevoir, déjà, une forme de désintérêt progressif.
Quid, donc, du rebondissement spectaculaire ? Des audiences boostées, la promesse d’une 3e aventure en 2014, et une intrigue renforcée, qui prend des allures de guerre sanguinaire entre un Cliff Barnes puissant, mais totalement aveuglé par sa haine atavique des Ewing, et le clan de Bobby qui va devoir s’associer pour sauver les Energy Ewing de deux grandes forces unies contre elles.
Débarrassée de l’amoral J.R., la famille doit se résoudre à recourir aux mêmes armes couardes de manipulation pour répondre aux attaques dissimulées, le personnage de Sue Ellen, devient ainsi bien plus agressif et présent que dans la première série. La tentation de l’alcool est évidemment là pour cette grande dame, qui perd lors d’un scandale la course à la gouvernance du Texas, en début de saison.
Dans cet univers impitoyable, il est difficile de trouver la moindre sympathie pour des personnalités à couteaux tirés, toutes griffes dehors, qui encaissent autant les coups qu’ils n’en donnent. L’ombre tutélaire du génial J.R. nourrit tout un suspense après la découverte de son corps au Mexique, alors que de mystérieuses missives à sa famille accompagnent sa vieille carcasse. Bobby est mis de mèche par son frère, en milieu de série. Le téléspectateur, lui, doit comme John Ross, fils de J.R., rester dans le suspense... Tous les éléments se mettent en place pour que la mort de J.R. devienne sa pièce maîtresse dans une existence de plans méphistophéliques.
Les scénaristes habiles font des personnages des pions à peine maîtres de leur destin, alors que le Fatum rassemble les ennemis au cœur d’un dessein qui se dénoue de façon remarquable en toute fin, avec des rebondissements qui offrent la promesse de nouvelles rivalités destructrices sur plusieurs générations en fin de saison. Le personnage joué par Jordana Brewster, assez effacé tout au long de cette seconde saison, va enfin pouvoir prendre de la consistance.
Dans cette saison 2 de 15 épisodes, ce sont plutôt les Christopher et John Ross qui prennent les choses en main, chez les jeunes, avec la fille de Cliff Barnes, Pamela, dont l’évolution, entre victime, garce manipulatrice et ange destructeur, nourrie à la vengeance, est constante. D’autres personnages de la nouvelle génération sont introduits, la fille disparue Ann, apparaît de façon surprenante, ce qui donne l’occasion d’introduire le caméo de Judith Light, très loin de son personnage de gentille maman dans la sitcom Madame est servie ; elle incarne ici une mégère castratrice effrayante. Dallas tombe le temps de deux épisodes, dans l’épreuve du procès, avec témoignage à la barre. L’audience adore cela ! Le frère paumé d’Elena donne aussi du sang frais à l’intrigue, un autre paumé dans un royaume de félins sanguinaires.
Toutefois, le plus captivant, outre l’intrigue policière autour de la mort de J.R. et l’identité de son meurtrier qui rend vraiment hommage au personnage, ce sont bien les enjeux autour de la réapparition éventuelle de l’un des personnages les plus emblématiques de la saga originelle, Pamela, mère de Christopher. Mais Victoria Principal, aujourd’hui retraitée dans les cosmétiques, a affirmé en mars dernier son refus catégorique de réapparaître dans la série. Propos contredits par un gros chèque ? En tout cas, la fin de la deuxième saison tend vers la réapparition de son personnage et va nous laisser dans un cliffhanger propre aux meilleurs rebondissements de la série. Ne comptez pas sur nous pour vous dévoiler le fin mot de cette histoire de famille d’une grande cruauté !
Bref cette intégrale de la saison 2 vaut largement mieux que le caractère un peu pantouflard de la première partie. Jamais avare en rebondissements, elle laisse au personnage de J.R. un testament digne pour ce personnage hors du commun, dont la disparition nous donnera en plus l’occasion de revoir des visages qui ont croisé notre chemin cathodique, il y a trente ans, et dont on se sentait proches. Certains, issus de Côte Ouest (Gary et son épouse, Valene), le fils bâtard Ray Krebbs... On se dit alors qu’il ne fait pas bon de vieillir, surtout pour une femme à Hollywood, tant la chirurgie fait des ravages ! Le caméo de Déborah Shelton, l’ancienne sublime Mandy Winger, en est une illustration difficile.
Pour la sortie en DVD en France, Warner propose une édition soignée avec bonus pour les plus fidèles (nous ne les avons pas vus) : Dossiers sur la mode, Dallas au Paleyfest 2013, un épisode spécifique en version longue commenté, des documentaires, un hommage à J.R. et surtout une dernière conversation avec Larry Hagman. Toujours pas de 5.1 en VF, ce sont surtout les amateurs de VO qui seront récompensés avec un D.D. signifiant.
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