Cowboy bebop : le film - la critique

Quand l’animation se fait passer pour du cinéma en prise de vues réelles, le fan d’animation et le grand public se réconcilient...

L’argument : 2071. La terre a été ravagée par l’homme, l’obligeant à coloniser d’autres planètes à travers l’univers. Faire régner la justice dans ce nouveau "Far-Space" est devenu difficile et on fait appel à des "cowboys", des chasseurs de primes pour maintenir l’ordre. Sur Mars, ce sont Spike Spiegel, Jet Black et la plantureuse Faye Valentine. L’équipage du Bebop comprend également Ed, une gamine de treize ans hackeuse et Ein, un Welsh Corgi surdoué (!!!).
Au cours d’une mission de routine, Faye assiste impuissante à une attaque terroriste en plein centre ville. Un camion explose laissant s’échapper une substance provoquant des hallucinations et menant à une mort certaine. Elle a juste le temps d’apercevoir un homme qui s’échappe, silhouette fantomatique, drapée d’un long manteau noir ... A cours d’argent et lassé de manger des nouilles instantanées, Spike trouve là une bonne occasion d’exercer ses talents...

Notre avis  : Cowboy bebop est à l’origine une série animée japonaise de 26 épisodes ayant fait fureur dans son pays d’origine et bien connue des mordus d’animation japonaise en France. L’intrigue de Cowboy bebop : le film prend place entre les épisodes 22 et 23 de la série mais reste un long métrage compréhensible et hautement recommandable pour le non initié.
largement référentiel, l’univers décrit par Shinichiro Watanabe est empreint d’une nostalgie et d’un métissage culturel des plus rafraîchissants... Western, film noir, science-fiction se donnent rendez-vous sur fond de musique jazzy (formidable composition de Yoko Kanno déjà responsable des musiques de la série) pour donner vie à un univers fantasque comme seule l’animation peut le faire. De même Spike Spiegel pourrait être la combinaison de trois personnages phares de l’animation japonaise, un brin de Cobra, une touche du Ryo Saeba de Nicky Larson (City hunter) et un zeste d’Edgar, détective cambrioleur (Lupin III).
Animateur par dépit et véritable réalisateur frustré, Shinichiro Watanabe réalise un dessin animé qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un film de cinéma, tout en profitant au maximum des possibilités que lui offre l’animation lors de scènes d’action incroyables, notamment les combats au corps à corps, éblouissants de fluidité et d’originalité dans les angles de vues.
L’intrigue pourra par contre paraître relativement confuse à certains moments et parfois étrange dans ses développements contemplatifs. Teintée de mysticisme et de non-dits, elle traite également de la rédemption qui colle au personnage de Spike... L’affrontement final réunissant Vincent et Spike, symboliquement deux morts-vivants bloqués entre terre et ciel, trouve toute sa signification dans le titre original du film : Knocking on heaven’s door...

Le DVD
– Edition 1 DVD
– Format image : 2.35 - 16/9 compatible 4/3
– Audio : Dolby Digital français 5.1, anglais 5.1, japonais 5.1, espagnol 5.1
– Sous-titres français, anglais, arabe, japonais
– Chapitré / couleur
– Tous publics

Les suppléments
– "Art book" du film dédicacé par Shinichiro Watanabe (200 pages de croquis)
– Galerie d’art conceptuel
– Six documentaires
– Comparaison film/storyboard
– Clips musicaux