Périphérique musical
Le 19 mars 2008
Un documentaire musical avec une rythmique lente et des dissonances qui nous laisse en marge de l’orchestre de Paris. Les quelques clés données restent toutefois plus adaptées à un cadre télévisuel.


- Réalisateur : Marie-Claude Treilhou
- Acteurs : Roberto Abbado, Edith Canat de Chizy
- Genre : Documentaire, Musical
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 19 mars 2008

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– Durée : 2h00mn
Un documentaire musical avec une rythmique lente et des dissonances qui nous laisse en marge de l’Orchestre de Paris. Les quelques clés données restent toutefois plus adaptées à un cadre télévisuel.
L’argument : Ce documentaire se propose d’extraire l’orchestre symphonique de son abstraction, de lui donner du corps, de l’humaniser, pour prendre la mesure du travail qui précède et accompagne le concert, tout ce qui en conditionne l’existence. Le film se situe résolument du côté du travail, de ses conditions, de ses spécificités, finesses et drôleries. Pour donner à la magie musicale tout son soubassement logistique, en renforcer la force émotionnelle, mesurer toute l’envergure de ce phénomène de raffinement, à tous les étages de son élaboration.
Notre avis : Couleurs d’orchestre, qui clôt une trilogie musicale commencée par En cours de musique et Les Métamorphoses du chœur, est un titre bien poétique pour un documentaire ambitieux qui nous ouvre les portes du sérail de la musique classique : l’Orchestre de Paris. Malheureusement, on se perd vite dans les méandres des coulisses du théâtre Mogador et de la réalisation sans saveur de Marie-Claude Treillhou.
Pour les néophytes, les différents morceaux interprétés sont agréables à l’écoute, mais cela ne suffit pas à captiver l’auditoire. La caméra très vite impersonnelle, ne s’arrête que sur les petits incidents du quotidien et sur les chefs d’orchestre connus et reconnus des amateurs, laissant de côté l’âme de l’orchestre : les musiciens, quidam de ce métrage.
Malgré sa durée - peut-être excessive - de deux heures, il sait captiver par moments, proposant l’envers d’un décor qui intriguera les mélomanes - notamment les enregistrements d’albums et le déroulement en direct de certaines émissions de France Musique. Il se laisse finalement regarder sans déplaisir dans le cadre chaleureux de son salon, où il est visiblement plus à sa place que dans une salle de cinéma.