Le 13 avril 2021
Un jeune garçon, violent à l’école, dont la mère ne vient plus à bout, est débarqué chez son père dans la cité-ghetto d’une autre ville. Une belle idée humaniste, gâchée par une mise en scène trop convenue.
- Réalisateur : Ricky Staub
- Acteurs : Idris Elba, Jharrel Jerome, Caleb McLaughlin, Lorraine Toussaint
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Netflix
- Durée : 1h50mn
- Date de sortie : 2 avril 2021
- Festival : Toronto International Film Festival
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Résumé : De Detroit, Cole (Caleb McLaughlin), régulièrement puni à l’école pour faits de violence, est débarqué par sa mère manu militari à Philadelphie, où habite Harp (Idris Elba) son père qu’il connaît à peine, et qui vit dans une cité-ghetto noire de la banlieue. Le jeune garçon découvre avec effroi que celui-ci héberge un cheval dans la maison même.
Critique : Le scénario de base comporte la belle idée d’une réinsertion par le contact avec les chevaux. Il est inspiré de faits réels. Seulement, le développement s’avère très convenu. Cole, le jeune garçon, promis à une vie de délinquance, n’est pas spécialement attendu par ce père qui, visiblement, n’a pas beaucoup participé à son éducation. C’est l’adolescent lui-même qui va faire son chemin d’intégration dans une sorte de haras social, où on lui confie d’abord les tâches les plus ingrates. Il se laisse aussi tenter par les sorties nocturnes désœuvrées que lui propose Smush (Jharrel Jerome), un cousin retrouvé qui vit dangereusement du trafic de drogue.
Le plus intéressant du long métrage repose sur la description de ce haras, porté à bout de bras par des hommes noirs sans emploi, qui se définissent comme des cow-boys. Mais le rêve du Grand Ouest a disparu : les personnages doivent de battre entre les services vétérinaires qui estiment que les chevaux sont mal soignés et les promoteurs, intéressés par ce quartier qui pourrait accueillir de belles résidences de banlieue. On apprend d’ailleurs que ces haras "sociaux", qui ont fleuri à une époque dans la région, ont fermé les uns après les autres.
Malheureusement, le récit n’échappe pas à l’utilisation de ressorts et de rebondissements basiques, vus et revus dans le cinéma américain : la lutte entre le bien et le mal, l’attirance pour la vie facile opposée au dur labeur, initié par un vieux de la vieille qui permettra de vous grandir et de devenir un homme bien.
A noter que certains rôles, les fameux cow-boys notamment, sont tenus par des personnes étant elles-mêmes passées par ces haras sociaux.
Dommage que la mise en scène très classique use trop de la sauce hollywoodienne.
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