Comme ton père - la critique

Une comédie dramatique familiale douce-amère, entre tendresse et nostalgie. Dommage que le scénario soit un peu faiblard.

L’argument : 1968. La famille Maïmon : Félix, Mireille et leurs deux enfants, Eric et Michel, débarquent à Marseille.
Quelques années plus tard, à peine installé à Belleville, Félix fait la connaissance de Serge, un parrain local avec qui il se lie d’amitié. Michel et Eric passent leur temps libre à jouer dans un terrain vague à côté de l’appartement, où Michel découvre une cachette abandonnée emplie d’objets de la guerre, dont un vieux projecteur de cinéma.

Notre avis : Comédie dramatique modeste, Comme ton père brasse plus de thèmes qu’il n’y paraît. A travers les premières années en France d’une famille immigrée d’Israël, c’est par les questions liées à l’intégration et à la réussite sociale que le film est travaillé. Réussir oui, mais comment ? Entre France et Israël, immigrés maghrébins et Juifs, comment se positionner, en plein conflit israélo-palestinien ? Et quelle place pour les femmes ? Avec humour et émotion (formidable Yaël Abécassis), Marco Carmel rend part de ces tiraillements, sans folle originalité mais avec justesse.
Plus intéressante encore est son approche du personnage du père, et du rapport qu’il entretient avec ses enfants. On entre alors en pleine mythologie cinématographique, pour le meilleur (le père devient un personnage de cinéma, qu’on peut admirer comme tel) et le pire (le personnage de Serge, objet de tous les fantasmes mais au final trop chargé, et abordé avec une certaine maladresse). Reste la découverte d’une passion, le cinéma, qui se nourrit de petits riens, pour peu que la fertilité de l’imagination sache les faire fructifier.