Coluche au cinéma : ses meilleurs films

1 Tchao Pantin (1983)
Claude Berri lui fait confiance, et lui offre un rôle déprimant dans un drame social, un vrai, qui révèle le talent du jeune Richard Anconina et d’Agnès Soral (déjà présente dans Un moment d’égardement, de Berri). Enorme. Avec 3.900.000 entrées, le pantin se hisse en 9e place annuel d’un box-office au cru exceptionnel, et double un autre Coluche, le succès populaire Banzai, de Claude Zidi qui est difficilement regardable aujourd’hui. Ses 5 César, dont celui du Meilleur acteur, a fait de cette ouvre touchante une vraie date dans l’histoire du cinéma français. Coluche excelle dans ce film noir où il se met à nu, dévoilant au public ses fêlures dans un film noir. Très noir.

2 La Femme de mon pote (1983)
Initialement prévue pour Patrick Dewaere, la comédie de mœurs de Bertrand Blier, utilise les talents à contre-emploi de deux acteurs populaires, outre Coluche, on note la présence de Thierry Lhermitte. L’histoire était gonflée, le film aussi. Ce n’est pas la plus grande réussite du fils Blier, mais au milieu des comédies un peu cruche de Coluche, cela reste assez appétissant. Semi-échec avec près de 1.500.000 entrées.

3 Le fou de guerre (1985)
Chef d’oeuvre incompris ou nanar injustifiable ? Coluche, en fin de carrière malheureusement, se prend au sérieux, et, après un échec personnel chez Gérard Oury (La Vengeance du serpent à plume), tourne la folie des grandeurs chez Dino Risi, qu’il retrouve une seconde fois, après la déception patente du Bon Roi Dagobert en 1984. Cannes le sélectionne, mais le sanctionne aussi avec des critiques épouvantables. Le flop est un outrage à la carrière de Coluche qui décède un an plus tard des suites d’un accident de moto. Comme disait Renaud : Putain de camion.

4 Inspecteur la Bavure (1981)
Du Zidi en forme qui éclate le box-office annuel (3.6millions d’entrées, 5e annuel). C’est beau la vie quand on rit fort. Depardieu ne manque pas de charisme dans cette comédie policière foncièrement burlesque. Et Coluche retrouve Zidi en 1983 avec l’azimuté Banzaï, un nouveau carton.

5 Le Maître d’école (1981)
Coluche retrouve Claude Berri, qui lui avait donné un petit rôle dans le Pistonné, dix ans plus tôt. Le ton franchement comique est aussi parfois un peu plus mélancolique. C’est aussi l’occasion d’une belle rencontre avec Josiane Balasko, qui devra attendre Trop Belle pour toi et Blier, en 1986, pour avoir son Tchao Pantin à elle.

Copyright : Renn Production - Pathé/AMLF distribution

Coluche dans Tchao Pantin de Claude Berri (1983)

Films notables :

– L’aile ou la cuisse : la rencontre avec De Funès ne reste pas parmi les grands films du comique star. Coluche est écrasé par la personnalité de notre Gendarme. Au moins rencontre-t-il Claude Zidi, le faiseur de cartons en série dans le genre comique pendant 20 ans (en fait Coluche le rencontra sur le tournage du Grand Bazar, le Charlot-movie, où il jouait un petit rôle).
– Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ : un triomphe commercial signé Jean Yanne, à la démesure de budget et de promo qui reste encore dans les esprits. Le film finit en 3e position annuelle en France, en 1982
– Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine : Coluche réalise et joue le roi Gros Pif. C’est Z... mais drôle. L’esprit tordu des Monty Python se retrouve aussi dans le débauché Elle voit des nains partout, avec la comédienne Zabou. Que du bis franchouillard, nanardesque, mais aux dialogues truculents. De vrais plaisirs coupables.