Cold Copy - Roxine Helberg - critique

Critique : Mia, ambitieuse et déterminée, est prête à tout ou presque pour obtenir l’attention de la célèbre journaliste d’investigation à qui elle voue une admiration sans limite. Pourtant, cette dernière, sur le plateau, s’avère impitoyable en poussant ses invités dans leurs derniers retranchements. De plus, elle se montrera tyrannique et volontiers humiliante avec les étudiant(e)s qui vont suivre ses cours qu’elle orchestre à la façon d’un gourou.
Elle va imposer aux élèves de trouver le sujet le plus original possible, quitte à tordre un peu le cou à la vérité et à l’éthique, sans jamais le dire ouvertement bien évidemment.

Mia, après de nombreuses recherches, va trouver son sujet, sa proie en quelque sorte, presque par hasard, en la personne d’Igor (Jacob Tremblay), une adolescent surdoué et tourmenté qui a récemment perdu sa mère, une romancière à succès qui s’est suicidée. Si Mia se prend d’amitié pour le jeune garçon, elle fera tout néanmoins pour aller jusqu’au bout de son reportage.

Sur un lien patronne autoritaire/élève admirative, le récit reprend en version journalisme, le thème qui a été développé quelques années plus tôt dans Le diable s’habille en Prada (2006). Très classique et finalement assez convenu, le film peine tout de même à se montrer original sur sa dénonciation de certaines méthodes journalistiques, d’autant plus décomplexées depuis la course à l’information, vraie ou fausse, guidée par les réseaux sociaux.

Les deux interprètes principales sont particulièrement remarquables : Tracee Ellis Ross, impitoyable et glaciale ; et Bel Powley, faussement naïve et parfaitement ambitieuse