Le 10 novembre 2020
A la fin.de la Seconde Guerre mondiale, une Britannique rejoint à Berlin son mari militaire. Un mélodrame, dont le principal intérêt est l’époque dans laquelle il se déroule.


- Réalisateur : James Kent
- Acteurs : Keira Knightley, Alexander Skarsgård, Jason Clarke, Jannik Schümann
- Genre : Mélodrame
- Nationalité : Américain, Britannique, Allemand
- Distributeur : Searchlight Pictures
- Durée : 1h48min
- Titre original : The Aftermach
- Date de sortie : 26 février 2019

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Résumé : Allemagne 1945 : La britannique Rachael Morgan (Keira Knightley) vient rejoindre son mari Lewis (Jason Clarke) en garnison à Hambourg. L’armée des Alliés a réquisitionné pour le couple une grande maison qui appartient à Stefen Luber (Alexander Skarsgård), un veuf qui vit avec sa fille unique Freda (Flora Thiermann).
Critique : Le sujet de l’immédiate après-guerre en Allemagne, traité par le prisme du mélodrame, est plutôt inédit. On connait principalement de cette époque le film quasi documentaire italien de Roberto Rosselini Allemagne, année zéro ("Germania anno zero" 1948) ou encore les deux comédies américaines La scandaleuse de Berlin ("A foreign affair" 1948) de Billy Wilder, avec Marlene Dietrich, et Allez coucher ailleurs ! ("I Was a Male War Bride" 1949), de Howard Hawks avec Cary Grant.
Cœurs ennemis, tiré du roman de Rhidian Brook Dans la maison de l’autre ("The Aftermath"), est centré sur les rapports que le couple de Britanniques va entretenir avec l’Allemand dont la maison est réquisitionnée et de l’histoire d’amour cousue de fil blanc qui va s’ensuivre. Dommage que le film, concentré sur cet aspect archi-rebattu, laisse au second plan une réalité, que l’on devine, de la terrible vie des Allemands dans les décombres, et du comportement des alliés souvent arrogants et revanchards pour certains.
Le récit préfère se focaliser sur les affres sentimentales du triangle amoureux, et principalement le personnage de Rachael, auquel Keira Knightley prête sa silhouette longiligne et son air contrarié. Cette partie, privilégiée sur la durée, est souvent ennuyeuse, en plus d’être convenue.
La photographie froide et lumineuse fige les personnages dans des décors trop impeccables pour être réalistes. Les costumes, et particulièrement les tenues de Keira Knightley, même s’ils sont trop apprêtés compte tenu du contexte historique, sont vraiment très réussis.
James Kent filme le tour platement pour en faire un mélodrame à l’ancienne qui, derrière sa belle façade, manque tout de même d’originalité.