Le 2 avril 2020
Un thriller plutôt efficace, même s’il chemine sur des voies attendues. Le personnage principal concentre, à travers sa personnalité, des caractéristiques déjà vues dans un certain nombre de longs métrages à suspense.
- Réalisateurs : David Pastor - Thierry Pastor
- Acteurs : Javier Gutiérrez, Mario Casas, Bruna Cusí
- Genre : Thriller
- Nationalité : Espagnol
- Durée : 1h43min
- VOD : Netflix
- Titre original : Hogar
- Date de sortie : 25 mars 2020
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Résumé : Quand un publicitaire au chômage décide d’espionner les nouveaux occupants de son ancien domicile, la situation tourne vite au cauchemar.
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Critique : Sept ans après leur film apocalyptique Les Derniers Jours, les frères Pastor reviennent avec un autre thriller, à la fois familial et social. Un publicitaire au chômage, très impacté par son changement de domicile, s’enfonce dans la spirale du mensonge pour accomplir ses sombres desseins, dont le dévoilement suit une lente gradation comme une marche funèbre vers un climax attendu. Ce n’est pas franchement original au niveau du scénario, mais le rythme adopte la cadence d’un suspense que les réalisateurs maîtrisent globalement, focalisant leur attention sur leur héros de plus en plus inquiétant. On ne doute absolument pas que sous le vernis du citoyen intègre, certes malheureux, mais acharné à sauver sa situation, se cache un modèle de psychopathe. Disons que dès le premier footing avec son fils obèse, dès les premiers efforts qu’il lui inflige et qui suscitent l’incrédulité de sa femme, l’affaire est entendue.
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Le film est très nettement structuré selon deux parties : la première étoffe la psychologie du héros, à mesure que sa frustration augmente, la deuxième est la mise en œuvre d’un plan machiavélique, qu’aggrave le chantage d’un autre personnage. En fait, la vie de Javier lui échappe totalement et sa tendance à la mythomanie se dissémine en autant de paroles, notamment destinées à reculer une échéance financière devenue catastrophique. Mais pas seulement.
Dans des couleurs malsaines et des éclairages sombres qui rappellent le cinéma de David Fincher, le lugubre appartement du héros et de sa femme devient le théâtre d’un jeu de dupes, que le héros prolonge en terrain ennemi : en l’occurrence, un lieu solidaire d’une position sociale qu’il veut reconquérir, comme s’il s’agissait, par ce geste symbolique, de retrouver le parfum de son pouvoir enfui.
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