Prête-moi ta main
Le 27 juin 2007
Une comédie du mariage trop volontariste, sans liant, aux personnages et situations artificiels.
- Réalisateur : Aline Issermann
- Acteurs : Jean Dujardin, Isabelle Gélinas, Claudia Cardinale, Bruno Salomone, Alexandra Lamy, Jean-Claude Adelin, Mathias Mlekuz, Gilles Gaston-Dreyfus
- Genre : Comédie, Romance, Nanar
- Nationalité : Français
- Distributeur : ARP Sélection
- Durée : 1h32mn
- Date de sortie : 27 juin 2007
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Résumé : Alexandra, trente ans, s’apprête à passer les vacances d’été en famille. Au moment de prendre la route, elle apprend que sa mère a aussi invité son ex, accompagné d’une "fiancée" jeune et ravissante. Dans un café, elle croise un acteur au chômage et l’engage sur le champ pour tenir le rôle de son fiancé. Comme ça, elle pourra affronter son ex en toute sérénité. Mais la famille, c’est comme la mer : agitée...
Critique : Au départ, une situation de comédie pas plus sotte qu’une autre et non dénuée de potentiel, à défaut d’originalité (le postulat de départ rappelle furieusement celui de Prête-moi ta main). Comme toujours, c’est dans le traitement que réside (ou non) la réussite. Et dans le cas présent, c’est malheureusement la longue liste des comédies françaises indigentes que Cherche fiancé tous frais payés s’en va rejoindre.
Ça commence très, trop vite. Le problème est moins celui de la crédibilité, mineur dans la comédie, que de la vraisemblance : dès le début, les situations ne passent qu’en force. La faute à un scénario approximatif, qui peine à trouver des situations originales comme à peindre des personnages crédibles. Au début cantonnés à des stéréotypes (l’épouse psychorigide, le beau-frère stupide, l’ex-blaireau, la fiancée belle et sotte, la belle-mère nympho...), ils évoluent, mais au chausse-pied ; rien ne fonctionne. Le film ronronne donc gentiment, juxtaposant les scènes, enchaînant les dialogues plats, dans l’attente d’une idée un tant soit peu originale ; elle ne vient jamais. Aline Issermann parvient même à rater les passages obligés, tels la révélation de la supercherie ou la fin, prévisible et donc attendue, mais là franchement tarte. Et ce ne sont pas les comédiens, au jeu très appuyé, qui relèvent le niveau d’un spectacle où tout est posé sans jamais être correctement exploité. Devant cette énumération sans intérêt, à la recherche d’une introuvable justesse, on se prend à penser qu’on reprendrait bien un peu de Salvadori.
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