Chapatanka, une petite ville sans histoires – Jocelyn Joret, B-Gnet - la chronique BD

Critique : Maddie Edwards a fort à faire pour avancer sur ses écrits dans cette ville sans histoires où il se passe pourtant toujours quelque chose. Le récit est découpé en petits épisodes, mais tous sont reliés entre eux par quelques éléments que Maddie n’a pas vus. Il faut reconnaître que les enquêtes sont proprement bâclées par la shériffe, qui est soudain plus intéressée par le fait de retrouver ses lunettes que de retrouver le coupable. Les personnages secondaires, dont les deux adjoints, sont eux aussi très drôles avec leur caractères jouant sur les clichés. Il faut dire que l’exploitation des clichés de la série policière, comme le débarquement du FBI, se mêle aux références cinématographiques qu’on peut identifier facilement quand on est cinéphile. De Shining à Rambo, plusieurs films passent à la moulinette de Chapatanka.

© Jocelyn Joret et B-Gnet / Fluide Glacial

Si B-Gnet nous offre une salve de scénarios absurdes, Jocelyn Joret donne vie à tout ce petit monde dans un dessin stylisé, avec ces personnages dynamiques qui semblent toujours pris dans une action quelconque, que ce soit escalader la montagne ou boire son café. Les couleurs par aplats de Jocelyn Joret et de Drac ajoutent une touche d’humour, avec ces fonds jaune qui renforcent l’impact des dialogues. Ces nuits bleutées ajoutent au mystère de ces intriques où l’on ne sait pas trop ce qui va se passer.

Chapatanka une petite ville sans histoires est une BD décalée qui manie humour absurde et référence cinématographique avec une protagoniste farfelue, la shériffe Maddie Edwards.