Césaria Évora, la Diva aux pieds nus - Ana Sofia Fonseca - critique

Critique : Ce documentaire, à la construction classique, a le principal mérite de s’attarder pour la première fois sur l’étonnante et curieuse carrière de la chanteuse emblématique du Cap-Vert.

Copyright Carroussel Produçöes

Construit à base d’images d’archives quasi exclusivement, le film commence en 1992, où une chanson, Sodade, va totalement bouleverser la vie de cette femme pauvre de santé fragile, qui boit trop, et ne chantait jusqu’alors que dans les bars de son archipel.
L’artiste va alors rencontrer une reconnaissance internationale qui ne se démentira pas jusqu’à son décès en 2011. Dotée d’un caractère bien trempé, elle ne changera pas pour autant ses convictions d’un iota : toujours libre (pas de mariage par exemple), une générosité énorme qui ne changera pas avec le succès, et une habitude de toujours se déplacer pieds nus. Le succès va la conduire à écumer le monde où elle deviendra en quelque sorte une ambassadrice culturelle de son pays.

Le film est aussi parsemé d’enregistrements d’époque et de témoignages qui complètent le portrait de cette autodidacte de la musique.

On peut regretter le peu de matériau disponible pour alimenter ce long métrage, qui malgré cette faiblesse, réussit à rendre un bel hommage à la "Diva aux pieds nus".