Le 31 mai 2017


- Scénaristes : Rodolphe>, Léo>
- Dessinateur : Zoran Janjetov
- Collection : NEOPOLIS
- Genre : Science-Fiction
- Editeur : Delcourt
- Famille : BD Franco-belge
- Durée : T.3
La saga se poursuit, toujours plus sombre.
Une planète hostile, c’est quelque chose de connu. Mais quand l’énigmatique se mêle à la faune ennemie, la SF prend une tournure forcément intéressante. Centaurus a choisi de mener de front deux tableaux, avec une équipe de reconnaissance dont le nombre de membres s’amenuise, en proie à des difficultés face à une planète qui ne cesse de dévoiler de nouveaux secrets, tandis qu’à bord du vaisseau mère de colonisation, l’équipage tente de démêler le vrai du faux, de trouver les coupables et de résoudre les mystères. Forcément, la clef proviendra de la mission à terre, mais de qui, et comment, telles sont les questions qui animent ce tome 3 qui a choisi de placer le mystère et la psychologie au centre de ce Terre de folies. Les personnages vont être malmenés, par la jungle locale comme d’habitude, mais aussi par les errements de certains d’entre eux, les faiblesses et les tentations qui peuvent faire voler en éclat un groupe en apparence soudé. La folie, voilà la vraie ennemie de ce troisième tome concocté par Léo et Rodolphe, les spécialistes des mondes inamicaux pour la race humaine. Les réponses ne sont pas encore au rendez-vous, mais le mystère est bel et bien là, et continue d’imprégner le lecteur et la série, qui possède désormais un côté pessimiste, tragique, au contraire par exemple des Mondes d’Aldébaran ou Namibia qui ont une tonalité foncièrement idéaliste et pleine d’espoir, ceci tenant au charisme des héroïnes à cheveux noirs, absentes de cette saga. De fait, aucune personnage de Centaurus ne se dégage comme un vrai héros, pire certains se révèlent irritants, mais en ce sens qu’ils sont très humains, et donc bien rendus.
© Delcourt
Janjetov poursuit au pinceau son œuvre, où des grands buildings de béton abandonnés sont venus remplacer jungle et désert dans ce nouveau tome. Une atmosphère qui n’est pas sans rappeler les Technopères par moments, et dont les codes sont désormais connus et parfaitement identifiés. Des traits de visages très différents, parfois exagérés, pour une atmosphère de science-fiction qui possède un charme certain, et une réelle expérience de ce type de bande dessinée.
© Delcourt
Plus accrocheur que ses deux précédents tome, Terres de folies commence à donner de l’épaisseur à la série Centaurus, qui n’a pas encore complètement décollé, souffre encore de quelques défauts, mais possède encore un beau potentiel, et déjà un lot de satisfactions largement suffisant.
50 pages - 12€