Evolution, revolution, love
Le 26 octobre 2005
La bouillie numérique peut massacrer même les idées les plus louables. Indigeste.
- Réalisateur : Kazuaki Kyriya
- Acteurs : Yusuke Iseya, Kumiko Asô
- Genre : Science-fiction, Animation, Manga
- Nationalité : Japonais
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– Durée : 2h21mn
La bouillie numérique peut massacrer même les idées les plus louables. Indigeste.
L’argument : Dans un futur apocalyptique, une expérience scientifique aboutit à la création d’êtres aux pouvoirs extraordinaires, immédiatement massacrés par des unités militaires. Seul un groupe survit. Ces créatures humanoïdes décident de se venger de toute l’humanité à l’aide d’une armée de robots. Pour contrer leurs plans de destruction, le responsable de leur création accidentelle plonge le corps de son fils défunt dans la même solution liquide qui aboutit à la naissance de la race des mutants.
Revenu d’entre les morts, Tetsuya Azuma est le dernier espoir de l’humanité...
Notre avis : Quelque part entre Matrix et House of the dead, il existe ce film zozo signé par Kazuaki Kiriya, un transfuge du clip, qui n’a pas peur de ses audaces. C’est en réalité sa seule grande qualité. Autrement, on est proche du calvaire. Le jeune cinéaste échoue gravement là où par exemple un Mamoru Oshii avec son Avalon excellait : dans la subtilité du message, dans l’atmosphère hypnotique et surtout l’exploitation des technologies traditionnelles et numériques. Lourdement dialogué, joué et mis en musique (ce qui laisse peu de place au reste), Casshern épuise les résistances du spectateur, essentiellement lorsque les fameux mutants de l’histoire débarquent à l’écran.
On en vient presque à regretter qu’un Ryuhei Kitamura, cinéaste certes inégal mais doué, ne soit pas aux commandes du projet. Pourvue de messages simplistes, cette marmite qui brasse autant de sujets hétéroclites que de références balourdes (Frankenstein, Blade runner) ne masque à aucun moment la vacuité du scénario. Le visuel, hautement discutable, n’arrange rien. Bien au contraire. Toutes les apparentes bonnes intentions du récit sont finalement noyées dans la bouillie numérique. Mais c’est accessoirement la durée de ce pétard filmique (2h20 que rien ne justifie) qui donne envie de se fâcher. Saturation sévère.
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