Carthago . T.7 . La Fosse du Kamtchatka - La chronique BD

L’aventure, dans la série Carthago, ne suit pas une voie linéaire tracée et figée. Chaque tome, désormais enrichis par les opus Carthago Adventures, entremêle les destins d’une poignée de personnages, qui ne cessent de surprendre. Sorte de Dents de la Mer qui auraient avalé Abyss, les cycles se succèdent comme pour un Aquablue sans enlever la beauté des requins et les recoins des mystères qui entourent Lou et ses amis ou parents. Parfois terrifiante, avec ses squales préhistoriques sans pitié, la série a désormais une profondeur fantastique, mystique voire mythologique, le ressort de l’Atlantide resurgissant alors que l’on ne l’attend plus. Civilisation et race aquatique, que la couverture entrouvre, comme pour séduire, et que ce septième tome commence à partager. Il faudra cependant attendre le huitième tome pour pouvoir poursuivre cette plongée, preuve que le suspense est toujours de mise, que les (moins nombreux) bonds dans le temps n’empêchent pas l’attente de se prolonger.

© Les Humanoïdes associés

Pour le dessin, Ennio Bufi continue son bonhomme de chemin, s’attachant à montrer une planète du futur proche, avec des décors moins détaillés que la suite, mais des pages grandioses sur les temples et sanctuaires sous-marins, dans les abîmes des océans. Les couleurs bleues sont donc toujours à l’honneur, même si on notera le soin tout particulier accordé aux nouvelles technologies, bateaux, scaphandres et nefs d’exploration en tête, et surtout un retour sous l’eau après un tome six qui avait la tête pas mal émergée. Un livre où le lecteur se retrouve souvent à retenir sa respiration, la faute au côté thriller et aux profondeurs.

© Les Humanoïdes associés

La plongée continue, toujours plus prenante et profonde, dans les océans qui ont une vie mythique, et désormais intelligente. Les sirènes apparaissent, appelant à les rejoindre : il reste maintenant à savoir si elles sont amicales ou plutôt dévoreuses. Charge à Donovan et à la mère de Lou de récupérer l’héroïne, et de nous apporter un final plein de frissons et de passions.