Le 5 août 2022
Un nouveau film d’animation de David Soren (Turbo) pour le studio Dreamworks. Une comédie inventive, très efficace, prônant le retour aux rêves mais surtout au rire et à l’insouciance de notre enfance. Avec un humour puéril étonnamment jouissif, Captain Superslip divertit et incorpore avec succès le panthéon des bons films du studio de Dragons, Madagascar et Kung Fu Panda.
- Réalisateur : David Soren
- Genre : Comédie, Animation, Film pour enfants
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Twentieth Century Fox France
- Durée : 1h29mn
- Date télé : 5 août 2022 21:00
- Chaîne : OCS Max
- Box-office : 73,857,958 $ (recettes USA)
- Titre original : Captain Underpants: The First Epic Movie
- Date de sortie : 4 octobre 2017
- Voir le dossier : Dreamworks Animation
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Résumé : Georges Glousse et Harold Golade, deux copains de CM1 à l’imagination fertile, créent une BD qui raconte l’histoire d’un super-héros un peu barré, le Capitaine Superslip ! Un jour, alors que M. Chonchon, leur proviseur hargneux, menace de les séparer en les plaçant dans deux classes différentes, ils l’hypnotisent et le transforment en… Capitaine Superslip !
Critique : Cette fois-ci, ce sont les livres de Dav Pikley qui sont à l’honneur au cinéma ; ils font l’objet d’une adaptation animée sur grand écran. La surprise est d’autant plus grande que l’on peut souligner l’apparente cible très enfantine de ces ouvrages. Le pari est alors très risqué lorsqu’il s’agit de vouloir les rendre également accessibles à un public plus mâture. Mais c’était sans compter sur la sincérité ô combien touchante de nos protagonistes Harold et George, deux mômes du CM1, plein de fantaisie et de créativité, qui rêvent de super-héroïsme. C’est tendance.
Les deux intrépides meilleurs amis, au sens de l’espièglerie bien développé, n’ont de cesse de donner du fil à retordre à leur directeur d’école, Mr Kupp, du haut de leur cabane perchée dans les arbres. Cependant ce dernier a bien l’intention de séparer les jeunes garçons en les envoyant dans deux classes différentes. Et oui, il faut diviser pour mieux régner, c’est bien connu.
- (C) Twentieth Century Fox
Les deux acolytes n’ont cependant pas dit leur dernier mot et décident d’hypnotiser Mr Krupp qui va alors devenir, en chair et en os, le héros de leur bande dessinée, le Capitaine Superslip.
Le film va dès lors nous embarquer dans son univers au goût certain de ridicule, où tous les moyens possibles et imaginables, et toutes les formes d’animation, sont bons pour provoquer des rires profus et généreux. Dans l’ensemble, l’humour potache vole évidemment au ras du slip, donc pas très haut, mais le style est tellement assumé que l’on ferme aisément les yeux. Les mioches ont la truculence contagieuse.
- (C) Twentieth Century Fox
Si le second degré a peu sa place dans cette aventure, les scénaristes au-delà des blagues plutôt enfantines, invitent à des réflexions et thématiques plus adultes, tout en gardant le ton humoristique nécessaire dans ce genre de film. Ainsi les problèmes du faible budget alloué la culture ou encore du faible revenu de la classe enseignante seront abordés de manière subtile et amusante, loin de l’attention des plus jeunes qui n’y verront nullement source d’ennui.
Et même si le personnage de Capitaine Superslip reste l’âme humoristique du film, notamment grâce au comique de situation qu’il génère, il est difficile pour le spectateur plus aguerri de ne pas trouver un intérêt plus fort dans le duo d’amis incarné par Harold et George. En effet, ces derniers véhiculent les vraies valeurs de l’amitié ce qui, finalement, apporte une touche plus profonde à l’histoire et permet de dépasser l’humour juvénile du long métrage. On peut même aller jusqu’à regretter que le Capitaine Superslip éponyme n’ait pas été exploité davantage afin de transmettre d’autres messages sous-jacents qui auraient certainement apportés encore plus à la narration.
- (C) Twentieth Century Fox
Vous l’aurez compris la force de notre super-héros en couche-culotte tient aux innombrables farces nous permettant de retomber pleinement en enfance et faire à nouveau marcher notre imagination comme à notre plus jeune âge. Mais plus important, David Soren et Nicholas Stoller nous rappellent que le rire est le remède par excellence à bon nombre de soucis, et qu’il est important de ne pas le perdre malgré les années qui passent.
Ce vent de fraîcheur aux allures simplistes illumine de tous ses sourires et de toute sa malice la complexité de notre monde. Moral requinqué assuré, le studio Dreamworks a encore de beaux jours devant lui, après le succès inespéré de Baby Boss cette même année.
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