Cantique d’amour - Rouben Mamoulian - critique

Critique : Lily va vite être fascinée par l’atelier de sculpture de Richard (Brian Aherne) qu’elle peut observer depuis sa chambre. Un jour, Richard entre dans la librairie pour faire un achat. Subjugué par le physique de la jeune femme, il lui propose rapidement de venir poser pour lui.

Pour la première fois depuis son arrivée à Hollywood, Marlene Dietrich tournait avec un autre cinéaste que Josef von Sternberg qui l’avait découvert en Allemagne quatre ans plus tôt. En cinq films, De L’ange bleu (Der blaue engel, 1930) à Blonde Venus (1932), le cinéaste a permis à l’actrice de devenir une icône du cinéma. Avec Rouben Mamoulian, elle a de nouveau un rôle comparable à ceux que lui offrait Sternberg : la transformation d’une jeune fille, innocente et un peu naïve, en femme fatale.
Tiré d’un roman déjà adapté deux fois pour l’écran, ce mélodrame simpliste ne permettra pas à Mamoulian de montrer toute l’étendue de son talent. De plus, ce dernier ne réussira pas à nouer avec l’artiste la complicité unique qu’elle avait trouvée avec Sternberg.
Malgré tout, quelques scènes donnent l’occasion à Marlene Dietrich de jouer de son incroyable présence : dans l’atelier d’artiste ou au cabaret notamment.

L’actrice retrouvera Sternberg tout de suite après pour deux longs métrages, avant qu’ils ne mettent un terme définitif à leur exceptionnelle collaboration.