Les grandes reprises
Le 3 février 2003
Une curiosité, pur produit des années Flower Power et soft porn.


- Réalisateur : Christian Marquand
- Acteurs : Marlon Brando, Richard Burton
- Genre : Érotique
- Nationalité : Américain

L'a vu
Veut le voir
– Durée : 1h54mn
Une curiosité, pur produit des années Flower Power et soft porn.
L’argument : L’ingénue Candy, lycéenne du Middlewest, quitte sa petite banlieue sans histoire pour traverser le pays. Ses capitons bien placés vont mettre en transe toute une série de mâles...
Le réalisateur : Comédien - mais surtout séducteur professionnel - ami de Vadim et d’Astruc, Christian Marquand (1927-2000) tournera avec le premier Et Dieu créa la femme et Sait-on jamais (1956) ; avec le second il marquera de sa présence Une vie d’après Maupassant (1959). Pour des raisons obscures (sa nonchalance peut-être ?), il ne fera jamais la carrière que son tempérament pouvait laisser présager, se contentant d’apparitions et de seconds rôles, par exemple dans J’irai cracher sur vos tombes (Gast, 1959), Le jour le plus long (Annakin, 1961) ou Apocalypse Now (Coppola, 1978). En tant que réalisateur, on lui doit deux films, Les grands chemins (1962) et Candy (1968).
Coup d’œil : Quelle mouche a bien pu piquer les distributeurs pour qu’ils ressortent du placard aux oubliettes cet effarant fatras, ersatz de happening érotico-cosmico-mystico-psychédélique bien dans le goût d’un certain cinéma de la fin des années 60 ? Le canevas de l’histoire est brodé (l’auriez-vous deviné ?) sur le... Candide de Voltaire, d’où le prénom de l’héroïne... Blonde, suédoise pulpeuse et juvénile, comme il se devait en ces temps où le soft porn faisait de timides incursions sur l’écran.
Evidemment, il y a cette incroyable distribution : Richard Burton en poète gallois alcoolique (quoi d’autre ?), Marlon Brando en gourou indien libidineux (quoi d’autre ?) et une gigantesque brochette de célébrités tirant la langue derrière la jeune fille aux allures de pom-pom girl : Charles Aznavour, John Huston, James Coburn, etc. La palme du déjantage étant remportée sans aucun doute par le jardinier et futur prêtre Ringo Starr, pris de folie priapique. A noter tout de même que les séquences cosmico-oniriques sont dues à Douglas Trumbull qui venait de terminer 2001 : L’odyssée de l’espace avec Kubrick et que la bande-son inclut des titres de Steppenwolf ainsi que l’un des hymnes des Byrds, Child of the Universe. Mais tout ceci ne fait pas un film...