Ca commence par la fin - la critique

Michaël Cohen exhibe hystériquement son amour tapageur pour Emmanuelle Béart. Mis à nu, ce couple à la ville ne regarde finalement qu’eux...

L’argument : Une femme, un homme, un été à Paris.
La passion, la rupture, les retrouvailles.
Une histoire d’amour dans le désordre.

Notre avis : Emmanuelle Béart et Michaël Cohen s’aiment, si bien qu’ils ont décidé de le faire savoir en s’unissant pour le meilleur et pour le pire. Environ un an avant cet heureux événement, l’interprète de l’efficace Ils sortait son premier roman (qui donnera son titre au film). Depuis peu, les écrivains passant à la réalisation sont de plus en plus nombreux (Schmitt, Werber, Houellebecq ou Claudel), avec pour effet qu’ils sont plus à l’aise devant une feuille blanche que derrière une caméra (exception faite de Philippe Claudel et son très beau Il y a longtemps que je t’aime). À son tour, Cohen (acteur avant tout et qui n’est pas l’auteur de "Belle du Seigneur" !) se lance dans l’aventure avec l’opportunité de partager sa vie avec une des plus grandes actrices françaises qui n’a jamais froid aux yeux quand il s’agit de donner le meilleur d’elle-même.

Avec cette première œuvre qui est une déclaration passionnelle à sa "belle noiseuse", on ne voit pratiquement qu’eux à l’écran. Cette histoire d’amour confidentielle qui part dans tous les sens n’a pas été montrée à la presse avant sa sortie nationale. Finalement, les journalistes n’auront pas de raison de la regretter au vu de la conception trop intimiste et grand guignolesque qu’ils livrent au bout d’une heure et demie entre extravagance, hystérie, déchirements et retrouvailles. Reste, malgré tout, la performance courageuse et méritoire de Béart pour le nouvel homme de son cœur. En tout cas pour elle (artistiquement), l’amour rend aveugle. Et pour eux deux, ce film n’aurait mieux pas dû commencer du tout...