Britney Spears - le clip de Till the World Ends : bof !

Ray Kay, le clippeur de Lady Gaga, vend des bribes d’apocalypse dans le dernier clip de Britney Spears et finalement livre une vidéo banale !

Indéniablement efficace, Till the world ends est le second single du nouvel album de Britney Spears (le très mal-nommé Femme fatale). Un hit en boîte qui aurait dû être propulsé comme premier single pour ouvrir la carrière de son nouveau CD, la chanson a été co-écrite par la trashouille Kesha dont on retrouve le style et la puissance de son.
La vidéo fait parler d’elle depuis quelques jours sur la toile. Beaucoup sont épatés par la beauté d’un décor numérique apocalyptique (oui, Britney se la joue post-nuke à la Mad Max, comme Kesha, sans son humour ravageur dans le clip We R who we R) ou d’autres raillent les chorégraphies ridicules d’une chanteuse boudinée et donc doublée.
Résultat, sur un plan visuel, à y regarder de plus près, on est effectivement face à une vidéo qui dénote une certaine ambition. Ray Kay, photographe norvégien, n’est pas un débutant dans le clip vidéo pour stars. On lui doit notamment le Baby de Justin Bieber (au secours !) et le clip culte de Lady Gaga, Poker face. Avec un peu plus de moyens qu’à l’accoutumée, il prend le titre de la chanson au sens propre et délivre une vision puissante de l’apocalypse, avec destruction de building sur fond de photographie à contre-jour. Cela serait joli et presque sombre si le reste n’était pas totalement incongru. Danses lascives sur fond de spots lumineux... Ray Kay n’arrive pas à effacer une décennie de codes MTV indigents réingurgités par toutes les stars planètaires. Kylie Minogue, Madonna et autres chanteuses de hip hop commerciales se sont toutes trémoussées sur des chorégraphies autrement plus excitantes que celle-ci, avec, pour habiller la scène, des lumières aveuglantes.
A quand, un grand clip avec une histoire sérieuse, insérant la danse de manière plus adroite. Ici l’effet de remplissage fait peine à voir. Britney ne sait pas bouger et ne devrait pas recourir à pareils plans. Mais bon, elle n’est pas d’une beauté fatale, mais elle a quand même baptisé son dernier opus Femme fatale !