Le 2 octobre 2021
En 1952, les Français lisent des romans policiers. L’inspecteur Wens, le détective Lemmy Caution et le commissaire Maigret vont avoir chacun une énigme à résoudre. Le troisième film d’Henri Verneuil en début de carrière et qui se cherche encore : inégal.
- Réalisateur : Henri Verneuil
- Acteurs : Michel Simon, Raymond Rouleau, Jacqueline Porel, Maurice Teynac, Nathalie Nattier, John Van Dreelen , Christian Fourcade
- Genre : Noir et blanc, Film à sketches, Policier
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Consortium Cinéma
- Durée : 1 h 58 mn
- Date de sortie : 10 octobre 1952
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Film composé de trois sketches : 1) "La mort dans l’ascenseur" d’après Stanislas-André Steeman : L’élégant inspecteur Wens (Raymond Rouleau), flanqué de son amie Denise (Jacqueline Porel) va être confronté à un meurtre presque parfait. 2) "Je suis un tendre" d’après Peter Cheyney : Lemmy Caution (John Van Dreelen) est attendu Allemagne pour arrêter un redoutable gangster. 3) "Les témoignages d’un enfant de chœur" d’après Georges Simenon : Le commissaire Maigret (Michel Simon) à du fil à retordre avec un enfant, probable témoin d’un meurtre.
Critique : Le générique montre des Parisiens lisant partout où ils le peuvent : métro, terrasses de café ou dans la rue, leurs préférences allant vers le roman policier. Le long métrage va s’attacher à décliner trois histoires autour de célèbres policiers de la littérature policière en vogue dans les années 1950.
A part ce point commun, chaque sketch aura un ton et une ambiance particulière. Celle-ci est volontiers décontractée et cynique pour le premier, Raymond Rouleau y jouant le policier mondain et sûr de lui. Le deuxième cherche un peu maladroitement à se rapprocher des films noirs américains, avec son détective yankee doté d’un accent exotique, surtout qu’il est interprété par un Néerlandais ! Le troisième et dernier est le plus sombre et aussi le plus réussi. Il nous propose un commissaire Maigret patelin et souffrant, qui doit accepter le diktat d’une Madame Maigret qui le soigne.
Henri Verneuil, encore à ses débuts peine un peu à donner une unité à l’ensemble et à lui assurer un rythme continu, même à l’intérieur de chaque segment. Il s’agissait là de son troisième film, le premier sans Fernandel avec lequel il avait tourné ses deux premiers fera les trois suivants.
Les trois célèbres enquêteurs, souvent portés à l’écran, sont interprétés ici par des acteurs qui pourtant ne les incarneront qu’une seule fois. Le plus savoureux étant Michel Simon, qui aurait mérité d’endosser à nouveau le costume du commissaire Maigret.
Cette œuvre inégale restera mineure dans la carrière d’Henri Verneuil qui deviendra très vite un des piliers du cinéma populaire français.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.