Braddock America - le test DVD

Un des documentaires chocs de l’année 2014, qui traite des conséquences de la désindustrialisation dans une petite ville des États-Unis...

L’argument : Au nord-est des États-Unis, la ville de Braddock, ancien bastion sidérurgique, a aujourd’hui perdu de sa superbe. Pourtant, une communauté ébauche au quotidien une action solidaire pour dessiner l’avenir.
Subtilement éclairé par des images d’hier et les voix des habitants de Braddock, survivants d’un passé révolu et unis dans leur volonté d’entreprendre et le désir de vivre ensemble, Braddock America est une allégorie. Le film raconte avec émotion l’histoire d’une ville américaine tout en racontant la nôtre : celle d’un Occident frappé par la désindustrialisation. Pourtant, sous les coups des pelleteuses, l’herbe pousse encore – et derrière les façades oxydées, des hommes vivent toujours.


©Zed

Le film : Braddock America, c’est un documentaire choc qui nous amène aux antipodes du rêve américain.
Au départ, il y a bien la réussite du self-made man, avec la première aciérie construite en 1873 à Braddock, petite ville de Pennsylvanie. La cité a été prospère, employant jusqu’à 6.000 ouvriers. Mais dans les années 70, elle a subi de plein fouet la chute de l’économie de l’acier.
Sa population est passée de 20.000 habitants en 1920 à seulement 2.000 aujourd’hui.

©Zed
A travers un excellent montage qui mêle images d’archives et interviews des habitants qui sont restés sur place, ce documentaire dresse un portrait cruel mais lucide des ravages causés par la désindustrialisation. Maisons abandonnées, problèmes d’insécurité, rues insalubres, hôpital fermé sont autant de symboles ahurissants d’une détresse à l’échelle d’une ville-fantôme, oubliée par le gouvernement américain, qui évoque la situation de Détroit.
Sans conteste, voilà un documentaire passionnant qui mérite amplement le détour.
La critique complète ICI

Le test DVD

De bonnes qualités techniques mais des bonus qui sont malheureusement réduits à peau de chagrin.

Les bonus :

Sur ce point, c’est clairement la déception qui domine. Au regard du sujet, on aurait pu espérer diverses interviews, notamment des deux réalisateurs du documentaire ou du monteur. En tout et pour tout, on devra se contenter d’une bande-annonce.

L’image :

Une image de bonne facture avec une compression réduite, tout à fait convenable. Évidemment, ce documentaire comportant de nombreuses images d’archives, ces dernières sont de moins bonne qualité que les interviews, c’est le lot de ce type de documentaire et cela nous paraît totalement accessoire.

Le son :

Film proposé uniquement en version originale sous-titrée en français, évidemment, il n’existe pas de copie VF. La piste proposée, du Dolby Digital 2.0, produit un son clair et correctement spatialisé en avant.