Le 22 octobre 2018
- Voir le dossier : Box-office américain
Aux USA, Universal retrouve le sourire après l’échec de First Man, Halloween est un triomphe.
Les chiffres : Dans un box-office qui se polarise de plus en plus, les démarrages historiques deviennent en fait une norme. Prix des places élevés pour des recettes forcément plus hautes, matraquage promotionnel autour d’une poignée de titres, de moins en moins de sorties d’envergure. Ceux qui passent leur temps sur les plateformes de streaming vont aussi au cinéma pour des phénomènes de masse qui dépassent largement la qualité des films (Venom, 171M$ en 3 week-ends, c’est trop au vu de ce que vaut le film !)
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Aussi, sans surprise, Halloween d’Universal et Jason Blum réalise un raz-de-marée, un peu plus d’un an après la sortie triomphale de Ça, d’après Stephen King. Avec 77M$ dans plus de 3900 salles, c’est le plus gros démarrage pour une production Jason Blum et d’ores et déjà, ce nouveau Halloween, adoubé par Carpenter, réalise la 4e plus grosse recette annuelle pour Universal après Jurassic World 2 (416M$), Mamma Mia ! 2 120M$), et 50 nuances 3 (100M$).
Ce lancement tonitruant permet au studio de ComCast de compenser l’échec de First Man de Damien Chazelle. Le biopic spatial avait beau bénéficier de critiques dithyrambiques, le film est à l’image des ¾ des productions dont Ryan Gosling est le héros, un échec. Si l’on écarte le film phénomène La La Land (151M$) et The Big Short (70M$), dont il s’agissait en fait d’un collectif d’acteurs de première catégorie (Bale, Carell, Pitt…), le comédien s’est surtout distingué par les flops récents de Blade Runner 2049, Song to song, The Nice Guys, Gangster Squad, Only God Forgives. Vrai talent de film indie (Drive, Blue Valentine, Half Nelson, The Place Beyond the Pines), la (fausse) méga-star Ryan Gosling doit vraiment lutter pour prouver qu’il est un nom bankable. First man se situe à 30M$ en 10 jours, heureusement, Universal qui mesure toujours ses budgets, n’avait pas misé plus de 50M$ dans la production de ce film de SF.
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Le reste du box-office américain est caractérisé par l’ascension fulgurante d’A Star is born, avec Lady Gaga, qui file vers les 200M$. Toujours second lors de son 3e week-end, le film de Bradley Cooper, est un succès total. Petit budget de 36M$, baisse réduite signe d’un bouche-à-oreille exaltant, grosses ventes de CDs et quelques beaux scores à l’étranger, notamment au Royaume-Uni et en France, le drame musical est à fond ! Chez les Britanniques, c’est normal, ils adorent ce genre ; en France, c’est davantage surprenant tant le public hexagonal est récalcitrant face aux tragédies musicales un peu folk du terroir américain.
La saison à Oscars démarre. Outre le succès d’A star is born, les débuts de Jonah Hill à la réalisation avec Mid90s laisse une bonne impression (249.000$ dans 4 salles). Beautiful boy des studios Amazon, avec Thimothy Chalamet et Steve Carell, réalise un second week-end convenable, mais sans esbroufe (439.000$ dans 48 salles, total de 722.000$). Melissa McCarthy qui vise l’Oscar dans un rôle à contre- emploi dans Can you forgive me, ouvre à 150,000$ dans 5 salles.
Confirmation du manque d’intérêt des Américains pour Les Frères Sisters qui, en gagnant 1.012 salles trouvent à peine 742.000$ à se mettre dans la poche. La moyenne de 650$ est mauvaise, c’est la pire du top 20. A titre de comparaison, cette production a réalisé 5.5M$ en France.
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