BlackKklansman : Spike Lee réintègre Cannes et intègre le Ku Klux Klan

Notes : Depuis ses premiers films indépendants (Nola Darling n’en fait qu’à sa tête et Do the right thing), Spike Lee a perdu de sa superbe. Jungle Fever et Malcom X étaient assez conventionnels, et des films comme La 25e heure, Inside Man ou She Hates Me ne lui ont pas permis de retrouver la pétulance de son cinéma d’origine. On n’évoquera même pas le remake penaud de Old Boy...
Bref, alors que le nouveau senior vient de passer la soixante, et que Nola Darling est devenu une série télé, le réalisateur a suscité la surprise avec l’annonce de BlackKklansman, présenté en compétition à Cannes. Le festival s’ouvre donc à la diversité qu’il avait lui-même promu en 1986 en permettant à Spike Lee de repartir avec un Prix de la jeunesse. pour Nola Darling. Par la suite, Do the right thing et Jungle Fever avaient été sélectionnés en compétition. Ancien habitué devenu has-been sur la Croisette, Spike Lee revient avec l’aide de Jason Blum et du réalisateur Jordan Peele (Get Out), tous deux producteurs, pour relater l’histoire d’un policer afro-américain, infiltré au sein du Ku Klux Klan. Un sujet forcément sulfureux en 2018, alors que l’Amérique de Donald Trump s’essaie à un virage arrière vers le blanc, celui d’une suprématie mortifère, qui trouve en contrepartie un bel écho dans le développement de résistances citoyennes (#Blacklivesmatter) jusqu’à Hollywood où Black Panther a dépassé les recettes de Titanic.
Harry Belafonte, 91 ans, figure au casting. Sortie estivale, le 22 août prochain.

La critique

© Universal Pictures