Le 18 juillet 2019
Une série post-apocalyptique efficace, qui renouvelle discrètement le film de zombies.
- Réalisateur : John Hyams
- Acteurs : Jaime King, Justin Chu Cary, Christine Lee
- Genre : Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- : Netflix
- Durée : 8 épisode de 21 à 45 min
- VOD : NETFLIX
- Date de sortie : 11 avril 2019
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Résumé : Dans l’obscurité, au début de l’apocalypse zombie, des inconnus se réunissent pour trouver la force dont ils ont besoin pour survivre et retrouver leurs proches.
Notre avis : Habituellement cantonnée aux plagiats et autres productions de série Z, toutes plus au moins fauchées les unes que les autres, la compagnie The Asylum, avec le soutien de Netflix et grâce aux succès « relatifs » de la franchise Sharknado et la série Z Nation, nous offre ici Black Summer. Cette énième série de zombies se place aux antipodes de l’ensemble de leur filmographie et de ce que l’on peut voir, depuis la surabondance de morts-vivants sur la plupart de nos supports culturels.
Portée à l’écran par Karl Schaefer (papa de Z Nation) et John Hyams, cette petite série, de huit épisodes, sans grosse prétention, nous plonge dans l’horreur de la survie à une apocalypse zombie. On y suit donc deux groupes de survivants qui se croisent, se recroisent et qui tentent de rejoindre un éventuel abri. Vendue comme une préquelle/spin-off à Z Nation, Black Summer a néanmoins une grosse force, celle de pouvoir être visionnée indépendamment, si l’on considère la différence radicale de ton et de traitement du genre. La série est moins portée sur l’action et la comédie, comme pouvait l’être son aînée, les auteurs se focalisent sur une histoire à échelle humaine. Le gore et les zombies n’y sont que des invités exceptionnels, ne se présentant qu’à de rares occasions, pour souligner quelques effets dramatiques classiques du genre.
- Copyright Netflix
À l’instar de La Nuit des Morts-Vivants et de 28 Jours Plus Tard, qui ont dû être les principales sources d’inspiration, Black Summer se concentre sur ses personnages, encore « vivants », et sur ce qu’ils traversent sans pour autant sombrer dans l’ultra drama en évitant les dialogues pompeux comme le fait, « magnifiquement bien », The Walking Dead. Optant pour un montage minimaliste, gavé de longs plans-séquence, sans être Alfonso Cuarón non plus, une musique quasi absente et une réalisation caméra à l’épaule, tous ces choix de production, loin d’être irréfléchis, nous plongent facilement dans un monde terrifiant, où chacun peut se transformer en monstre, et nous offrent de ressentir le stress et la peur permanents de ses principaux protagonistes. Tout peut être une menace…
- Copyright Netflix
Black Summer se démarque également par sa narration assez originale pour le post-apocalyptique zombie. Construit comme un roman, chaque épisode, à la durée variable, est segmenté en chapitres. Ce qui nous permet d’être témoin de toutes les péripéties que vivent les survivants et de toutes les relier au fil des épisodes, puisque le découpage nous amène à en revoir certaines, vues plus tôt, mais sous un autre angle, révélant ainsi quelques surprises au passage.
Au final, Black Summer, série courte, discrète et honnête, avec des erreurs rappelant que Z Nation n’est jamais bien loin, se révèle une bonne petite surprise cruelle qui mérite le détour, d’une part, pour les passionnés d’un genre qui commence à être à bout de souffle, épuisé et surexploité et d’autre part pour les amateurs qui attendaient une renaissance du genre, si on peut se permettre ce type de mot.
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